Lundi dernier, lors d’une séance de questions orales adressées au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdellatif Miraoui, ce dernier a fait l’objet d’une avalanche sans précédent de critiques acerbes lui reprochant sa mauvaise gestion du dossier des étudiants en médecine grévistes.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition du mercredi 23 octobre, ce qui est anormal, c’est que ce flot de critiques est venue des députés du camp de la majorité, au point que les députés de l’opposition se sont montrés plus magnanimes à l’égard du ministre.
Face à cette volée de bois vert venue de son propre camp et diffusée en direct à la télévision, et devant le président du groupe parlementaire du PAM qui est resté de marbre, Miraoui s’est défendu calmement en faisant un exposé sur les différentes tentatives de résoudre une bonne fois pour toutes le dossier des étudiants en médecine grévistes.
Il a ainsi déclaré que le dossier des étudiants en pharmacie avait été résolu et que ces derniers avaient rejoint les amphithéâtres. Pour les autres étudiants encore en grève, leur dossier achoppe toujours sur quatre points, à savoir la durée de la formation, les sanctions disciplinaires, les bureaux des étudiants et la programmation des examens.
Miraoui a aussi ajouté qu’à l’heure actuelle, les étudiants qui boycottent toujours la session d’octobre représentent 41%, alors que quelque 60% ont rejoint les cours et sont en train de passer les examens.
Il a également précisé que le gouvernement avait présenté, en juin dernier, une proposition complète qui répond, selon lui, aux revendications des étudiants en médecine et pharmacie, et qu’il avait répondu clairement à tous les questionnements des étudiants quant à certaines de leurs craintes sur certains éventuels problèmes.
Assabah rappelle que des parlementaires, aussi bien de la majorité que de l’opposition, connaissent parfaitement ce dossier, et s’y sont même impliqués en tant que médiateurs entre les étudiants grévistes et les départements ministériels dont ils relèvent. Ces parlementaires ont surtout tenté de convaincre les étudiants de sauver leur année universitaire en attendant que leur dossier soit résolu.
Le médiateur du Royaume s’est lui aussi impliqué et, selon Miraoui, son département lui a fourni toutes les explications des propositions faites par le gouvernement aux étudiants grévistes. Miraoui a aussi révélé que le registre unifié avait été mis en œuvre pour la première fois, et ne posait qu’une seule condition pour l’obtention de la bourse d’étudiant. 174.000 dossiers sont actuellement soumis en ce sens au ministère, et 92% de bourses seront réservés aux étudiants issus de régions rurales défavorisées, a affirmé Miraoui.