La grève des enseignants entre dans sa septième semaine malgré l’accord conclu, lundi 27 novembre, entre le chef gouvernement et les syndicats pour geler le statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale. Face à ce blocage, les associations de parents d’élèves ont multiplié les protestations et les sit-in devant les établissements scolaires, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 1er décembre.
C’est ce qui a poussé le ministère de l’Intérieur à agir en mobilisant les walis et les gouverneurs. Dans ce contexte, le wali de Rabat-Salé-Kenitra, Mohamed Yacoubi, s’est réuni avec les représentants des associations de parents d’élèves des établissements relevant de la préfecture de Rabat en présence de hauts cadres du ministère de l’Éducation nationale.
Après avoir entendu les interventions des représentants de ces associations, le wali a pris la parole pour déclarer: «Il est devenu nécessaire d’accompagner la dynamique gouvernementale pour sauver l’année scolaire chacun selon sa position, son influence et sa responsabilité. Tous doivent adhérer à cet appel pour le retour à la vie scolaire dans les meilleurs délais. Les enseignants doivent retourner en classe pour rattraper le temps perdu. Personne ne leur conteste le droit de continuer à exprimer leur refus de tout ce qui leur semble inapproprié». Et le wali d’alerter, sur les entraves au bon déroulement de la scolarité qui constituent un obstacle pour le processus de l’édification du Maroc nouveau.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le wali a mis en garde contre ce statut quo en affirmant: «Il est absurde et dangereux d’hypothéquer l’avenir du pays en laissant les élèves en dehors des classes jusqu’au 15 janvier 2024». Le wali a rappelé que lors de leur rencontre du 27 novembre, le chef du gouvernement et les syndicats ont convenu de ne pas dépasser la date butoir du 15 janvier prochain pour parvenir à un accord définitif sur le statut. Cette réunion, poursuit le wali, «s’est soldée par le gel du statut afin de le modifier, l’amélioration des revenus des enseignants et l’arrêt des prélèvements sur les salaires des grévistes à partir du mois de décembre».
Afin de rattraper le temps perdu, les représentants des associations de parents d’élèves ont rencontré, mardi 28 novembre, le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa. Au cours de cette rencontre, ces associations ont proposé au ministre de reconsidérer le calendrier scolaire 2023/2024, de prolonger l’année jusqu’à fin juillet et d’organiser des sessions de rattrapage durant les prochaines vacances.