Au Parti authenticité et modernité, c’est le provisoire qui perdure. Et chaque jour qui passe rapproche davantage le parti du tracteur du risque de se faire saborder jusqu’à ne plus être que l’ombre de lui-même.
Selon l’un des membres fondateurs du PAM qui s’est confié au quotidien Al Akhbar de ce vendredi 23 mars, cette situation est due à l’arme à double tranchant que constitue la vraie-fausse démission d’Ilyas El Omari du secrétariat général. En effet, après avoir jeté l’éponge il y a quelques mois, El Omari a reconnu explicitement que sa gestion du PAM était catastrophique, comme nombre de militants du parti le lui ont ouvertement exprimé.
Mais en revenant aux commandes -et sur sa démission-, tout en promettant de rendre définitivement son tablier dès le plus proche conclave du parti, il ne cesse de manœuvrer pour renvoyer aux calendes grecques toute réunion du Conseil national du parti qui sonnerait son glas.
Et pendant ce temps, ajoute El Akhbar, El Omari n’en finit pas d’accumuler de nouvelles erreurs monumentales qui risquent d’être fatales pour l’actuel deuxième parti du Maroc. Cependant, les militants du PAM comptent sur une réaction salutaire de l’Etat. Ce dernier, en réagissant contre la dilapidation à grande échelle des biens publics dont ils accusent le clan d’El Omari au sein du Conseil national de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, pourra rapidement mettre fin au défi et à la fuite en avant d’El Omari.
Al Akhbar ajoute même qu’Ilyas El Omari est devenu tellement isolé au sein de son parti, qu’on dirait qu’il est devenu un cador du Parti de la justice et du développement, ennemi juré du PAM. A preuve, le quotidien cite le rapprochement spectaculaire qu’il a initié avec ses irréductibles ennemis d’hier, comme El Béchir El Abdallaoui, maire islamiste de Tanger, Mohamed Asmar, maire PJDiste de Tétouan, et le dirigeant du parti de la lampe, Nabil Chlih.
Autant de comportements inexplicables et d'alliances contre-nature qui n’ont finalement abouti qu’au vide et au blocage qui caractérisent actuellement le PAM, conclut Al Akhbar.