Retour au sein de l’UA, offensive diplomatique, succès économique au sein du continent, notamment avec la signature de plusieurs accords dans le domaine agricole... Les raisons de la saisie par l’Afrique du Sud du bateau transportant du phosphate marocain à destination de la Nouvelle-Zélande sont multiples. C'est ce qu'affirme l’Institut des études sécuritaires qui évoque une "réaction" de l'Afrique du Sud, par ailleurs grand supporter du Polisario.
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Selon le think tank, la preuve de l'implication de l'Afrique du Sud est que "le ministère sud-africain des Relations internationales et de la coopération est cité comme partie prenante dans cette affaire". D’autant plus que l’Afrique du Sud reconnaît la pseudo RASD. Sans oublier que parmi les documents joints à cette affaire figure un article publié sur les colonnes du journal Daily Maverick par la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la coopération. Maite Nkoana-Mashabane y appelle clairement à faire barrage au Maroc et à "mettre fin à l’exploitation des ressources naturelles" du Sahara.
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L’ISS ne manque pas de citer la réaction du Maroc, exprimée par le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, qui souligne que les ressources du Sahara sont exploitées dans le cadre du droit international et des dispositions de la souveraineté nationale. Le Maroc a également lancé une campagne destinée à convaincre davantage de pays africains de la légitimité de ses revendications au Sahara, ajoute le think tank. Avec le soutien des deux tiers des 55 pays membres de l’Union africaine, le Maroc sera en mesure de changer l’Acte constitutif de l’organisation continentale et obtenir l’expulsion du Polisario.