Les signataires de l’appel de Tanger s’apprêtent à affiner l’Union Africaine (UA) du vice juridique, politique et moral qui est l’adhésion en son sein d’une entité non-étatique parrainée par l’Algérie.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghriba rapporte, dans son édition du lundi 30 janvier, que les signataires de «l’Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-rasd de l’UA» ont tenu, samedi dernier, leur première réunion au cours de laquelle ils ont adopté à l’unanimité le projet d’un «livre-blanc» qui constitue une feuille de route pour atteindre cet objectif.
Ce document juridique et politique de référence sera un outil efficace pour le groupe de contact chargé de plaider ce dossier devant les pays africains lors de la prochaine phase. Les ministres africains ont ainsi réaffirmé leur engament total à œuvrer et à coordonner leurs actions pour éloigner cette entité fantoche de l’UA.
Ils considèrent que son exclusion constitue une condition préalable et essentielle pour le retour de l’impartialité et de la crédibilité de l’UA sur la question du Sahara. Le livre blanc constitue le couronnement de la phase intellectuelle et juridique des discussions des signataires de l’appel de Tanger. Sa plus-value réside dans le processus de son élaboration qui a mobilisé toutes les parties participantes. Il matérialise également une vision africaine unie et renouvelée loin des idéologies révolues.
Le livre blanc adopte, par ailleurs, une approche multidimensionnelle et analyse d’une façon objective les répercussions politiques, juridiques, économiques et sécuritaires de la présence aberrante de cette entité fantoche au sein de l’UA ainsi que ses retombées sur l’unité du continent.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que ce document apporte des arguments réalistes et juridiques irréfutables reposant particulièrement sur les contradictions héritées d’une partialité manifeste de l’OUA puis de l’UA dans le traitement de la question du Sahara marocain.
Le livre blanc comporte une dizaine de considérations réalistes qui justifient la suspension définitive, l’exclusion ou l’expulsion de la pseudo «rasd» de l’UA dans les plus brefs délais. Le document relève notamment que la république fictive qui a été imposée à l’OUA /l’UA n’est pas un État puisqu’elle ne dispose pas des attributs d’un État indépendant et souverain (territoire, population et gouvernement effectif». Bien au contraire, cette entité fantoche se trouve sur le territoire algérien et elle est soumise à la souveraineté de la junte militaire algérienne.
Cette «république» est d’ailleurs le seul membre de l’UA sur lequel s’exerce la souveraineté d’un autre membre de cette même organisation. L’autre argument de taille cité par le document est que l’admission de cette république fictive au sein de l’OUA est un coup de force juridique qui viole la charte de cette organisation notamment dans son article 4 relatif à l’adhésion de «tout État africain indépendant et souverain».
De ce fait, la présence de cette entité non-étatique dans l’organisation africaine constitue un obstacle pour son efficacité, sa légitimité et sa crédibilité pour apporter un soutien efficient au processus onusien qui refuse depuis 20 ans le choix référendaire et opte depuis le mois d’avril 2007 pour la primauté de l’initiative marocaine d’autonomie.