Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devait rencontrer dans la matinée de ce mardi 24 octobre les leaders de la majorité gouvernementale en attendant de retrouver, dans la soirée, les chefs de l’opposition. Une source gouvernementale indique que la rencontre avec les chefs de la majorité «ne se limitera pas à exécuter les agendas habituels de la rentrée politique. Cette réunion sera l’occasion d’ajuster les équilibres à l’intérieur de cette majorité, surtout après l’apparition de plusieurs foyers de tension en son sein». Les trois leaders de la coalition gouvernementale se sont déjà réunis au mois de septembre dernier et se sont mis d’accord pour essayer de dépasser leurs divergences.
Au cours de cette rencontre à laquelle ont participé certains ministres, il a été décidé «d’intervenir directement pour remédier à tout ce qui pourrait parasiter la cohésion de la majorité et l’unité de ses rangs». Les participants ont débattu des orientations générales du projet de loi de Finances 2024. La présidence de la coalition a ainsi «mis en exergue l’importance des différents contenus de ce projet à travers lequel le gouvernement poursuivra la mise en œuvre des différents programmes sociaux, notamment ceux ayant trait au chantier royal relatif à la consolidations des piliers de l’État social dans les secteurs de la santé, de l’enseignement, de l’emploi et du logement». Mais, malgré les bonnes intentions et les bonnes résolutions de cette rencontre, la tension au sein de la majorité n’a pas pour autant complètement disparu.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribya souligne que la gestion des protestations qui se sont multipliées dans le secteur de l’enseignement sera un grand défi pour maintenir la cohésion de la majorité. C’est ce qui a fait de la rencontre de ce mardi une occasion pour tester les intentions et le degré d’engagement dans la coordination des composantes de la coalition. La cohésion de la majorité sera aussi testée pendant l’intervention des parlementaires lors de la discussion de la loi de Finances. La rencontre du chef du gouvernement avec l’opposition sera l’occasion de discuter des dossiers de l’aide sociale, qui nécessitent une concertation et un consensus dans l’objectif de lutter contre la précarité. Il convient de rappeler que Aziz Akhannouch avait rencontré séparément, lundi dernier, les leaders des syndicats dans le cadre du dialogue social. Le chef du gouvernement a examiné, avec les représentants des centrales syndicales les plus représentatives, les mesures liées à la mise en œuvre de l’aide sociale directe initiée par le roi Mohammed VI.