Le courant ne passe plus entre Ryad Mezzour et les députés du Parti de l’Istiqlal

Le ministre de l'Industrie et du commerce, Ryad Mezzour.

Revue de presseLe ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, aurait accusé en aparté certains parlementaires du Parti de l’Istiqlal (PI) de lui avoir demandé de leur céder des lots de terrains dans les zones industrielles. Ces propos ont suscité l’ire du groupe parlementaire du parti. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Assabah.

Le 01/01/2025 à 19h09

Le ministre de l’Industrie et du commerce Ryad Mezzour a choisi la «guerre des propos fuités» pour attaquer les parlementaires du PI, qui l’accusent d’arrogance et de refus, parce qu’il ne répond pas à leurs appels téléphoniques.

Le ministre, qui est très proche du secrétaire général du PI, Nizar Baraka, aurait affirmé en aparté que la campagne de dénigrement que lui mènent certains parlementaires de son parti n’était pas due à son refus de communiquer avec eux, mais à leur aspiration à bénéficier d’une «rente».

Toujours selon les propos imputés à Mezzour, certains parlementaires lui auraient demandé de leur céder des biens fonciers dans des zones industrielles pour y établir des projets, relaie Assabah de ce jeudi 2 janvier 2025.

Un parlementaire, contacté par Assabah, et qui a requis l’anonymat, a démenti le fait que l’ire de ses collègues à l’encontre du ministre a été provoquée par son refus de leur attribuer des lots de terrain, situés dans les zones industrielles.

Cependant, il a expliqué que «si les graves accusations attribuées au ministre contre certains parlementaires du PI s’avéraient vraies, l’affaire deviendrait gravissime, et pourrait ébranler la cohésion du groupe du PI, pour le reste de la législature».

Toutefois, le parlementaire a tenu à disculper ses pairs, en indiquant que le ministère de l’Industrie et du commerce n’était détenteur d’«aucun pouvoir sur ces zones industrielles» et que «les lots de terrain sont cédés de façon légale, conformément aux cahiers des charges établis par les Centres régionaux d’investissement (CRI)».

En conséquence, a-t-il ajouté, «toute accusation laissant entendre que la guerre menée contre Mezzour est due à son refus de céder à des parlementaires des lots de terrains, situés dans les zones industrielles, est dénuée de tout fondement. La preuve en est que ce sont les CRI qui sont seuls habilités à distribuer ces biens fonciers, et non le ministère de l’Industrie et du commerce, comme on le laisse entendre».

Ce faisant, si Ryad Mezzour ne dément pas les accusations qui ont été portées contre lui, cette affaire risque de prendre des proportions considérables au sein du groupe parlementaire du PI, voire au sein de la direction de ce parti.

Par Hassan Benadad
Le 01/01/2025 à 19h09