Dans un virulent éditorial, Al Alam, organe officiel du parti de la Balance n'a pas trouvé assez de mots durs pour s'en prendre à Assabah, accusé de publier ces "fausses informations sous les ordres".
Al Hoceima, rappelle le journal, est en proie à des difficultés et à des manifestations consécutives à la mort tragique, le 28 octobre dernier, d'un poissonnier. Sous le titre "Le désordre et la désobéissance réels", Al Alam fustige ce qu'il appelé "les amis d'Assabah de mener une escalade guerrière perdue" en accusant Hamid Chabat d'avoir appelé à la désobéissance civile. Et de préciser que le dernier communiqué istiqlalien évoquant "la vive tension populaire" à Al Hoceima émane de la section régionale de cette ville.
Sans démentir clairement que le terme "désobéissance civile" ait été utilisé par cette section, Al Alam souligne que la Direction de l'Istiqlal n'est concernée ni de près ni de loin par la situation dans cette ville.
"La publication de ce genre de communiqué d'actualité relève de la compétence des sections et des représentations régionales du parti et non de la direction centrale", assure le Parti de l'Istiqlal. En outre, celui-ci s'étonne qu' aucune réaction "aussi virulente n'ait été adressée contre des positions similaires déjà exprimées par le PAM et la présidence de la région du nord".
"Les amis d'Assabah, déplore l'éditorialiste, n'ont relevé à ce sujet aucune incitation à manifester et aucun appel à la désobéissance civile. Il s'agit là d'un indice qui cache mal les prétentions de ce quotidien". Al Alam critique aussi Assabah pour "avoir porté atteinte à la dignité des contestataires d'Al Hoceima, ces derniers, selon lui, ayant été qualifiés "d'inconscients et d'immatures".
Al Alam poursuit en affirmant que "ceux qui incitent vraiment à la désobéissance et au désordre sont les "amis d'Assabah". "Ils pensent pouvoir ainsi influer sur les choix du 17ème Congrès du parti" prévu en mars mais la méthode, selon le journal, ne réussira pas. "Elle a échoué par le passé, ses auteurs ont disparu et l'Istiqlal est resté", conclut Al Alam.
