Le Polisario refuse de se retirer de Guerguerat, malgré la ferme injonction onusienne

Le360

Revue de presseKiosque360. Face au revers cuisant qu’il vient d’essuyer suite au dernier rapport du SG de l’ONU sur le Sahara, le Polisario a choisi la fuite en avant. Samedi dernier, il a fait monter la tension d'un cran, en établissant de nouveaux barrages à la frontière maroco-mauritanienne.

Le 18/04/2017 à 02h38

Le nouveau secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, tient à l'application des décisions concernant le Sahara. Ainsi et puisque la zone de Guerguerat et tout son hinterland sud sont censés être démilitarisés, il a enjoint le Polisario d’en retirer, dans les plus brefs délais, ses hommes armés.

Un «retrait immédiat et inconditionnel» a, en effet, été demandé par le SG de l’ONU au Polisario. Il s'agit-là, d'ailleurs, d'une terminologie généralement usitée en droit international pour exiger de troupes étrangères intruses de quitter le territoire qu'elles occupent.

C’est justement parce qu’ils n’arrivent pas encore à digérer cette injonction massue de l’ONU que l’Algérie et le Polisario s’entêtent à poursuivre leurs manigances dans la zone de Gueguerat, entravant ainsi l’activité commerciale entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne, via la frontière maroco-mauritanienne.

Ainsi, dans son édition de ce mardi 18 avril, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que ,sur ordre de son mentor algérien, le Polisario vient de procéder à la mise en place de plusieurs barrages dans la zone tampon séparant le Maroc et la Mauritanie. Avec des monticules de pierres, des pneus usagés et tout ce qui leur tombe sous la main, les hommes du Polisario obstruent et entravent, depuis samedi dernier, le passage de la noria de camions de marchandises et de voitures particulières qui empruntent cet axe quotidiennement, dans les deux sens. Selon le quotidien, ces barrages ont concerné aussi bien l’axe passant par Guerguerat que celui transitant par Bir Guendouz, tous deux menant vers la frontière mauritanienne.

Le quotidien rappelle que le Polisario a toujours bombé le torse face à l'ONU, en posant des conditions à son retrait de Guerguerat: retrait des troupes marocaines (alors que celles-ci l’avaient déjà opéré unilatéralement), retour aux négociations directes, retour de la Minurso et élargissement de ses compétences… Autant de conditions qui n’ont trouvé aucune oreille attentive au Conseil de sécurité. D’ailleurs, l’ONU attend avec impatience le retrait immédiat des hommes armés du Polisario de la zone de Guerguerat. Sinon, il sera demandé au Conseil de sécurité de prendre une résolution plus contraignante pour mettre fin à l’intrusion du polisario à la frontière maroco-mauritanienne.

Par Mohammed Ould Boah
Le 18/04/2017 à 02h38