Lors d'une conférence de presse, tenue à l'occasion de sa visite d'amitié et de travail au Maroc, le chef de l'Etat français a proposé aux deux pays de "conjuguer les deux politiques" en matière de développement dans divers domaines liés aux infrastructures, au secteur privé et aux entrepreneurs. Le président français a souligné que le roi du Maroc avait visité quatorze pays africains. "La France est présente en Afrique (car) elle stabilise", a-t-il dit. "Il faut que notre stratégie (conjointe) soit cohérente et harmonieuse", a-t-il déclaré. Le président Macron a rappelé que la France jouait "un rôle stabilisateur", notamment au Sahel. "Notre volonté consiste, a-t-il affirmé, à développer la croissance" en Afrique et "agir de concert". La crise dans le Golfe, marquée par la rupture des relations entre l'Arabie Saoudite et le Qatar, a aussi été évoquée lors de ce premier déplacement du président Macron au Maroc depuis qu'il a été élu en mai dernier. "Nous n'avons pas d'intérêt qu'une tension existe entre l'Arabie saoudite et le Qatar", a-t-il précisé en exprimant le voeu de "réussir à conjuguer nos intérêts pour éviter l'escalade".
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Emmanuel Macron a annoncé qu'il recevrait la semaine prochaine, à l'Elysée, l'Emir du Qatar pour "une clarification de positions". Le chef de l'Etat français s'est attardé sur les relations maroco-françaises, affirmant que le Maroc était un "pays ami stratégique pour la France". Cette visite d'amitié et de travail revêt "un caractère privilégié fondé sur une vision commune", a souligné M. Macron. "Nous avons évoqué des sujets bilatéraux, internationaux et régionaux et j'ai réaffirmé (lors de cet entretien) la volonté de la France d'accompagner autant qu'elle le peut les réformes ambitieuses qui sont aujourd'hui menées par le roi", notamment "la modernisation des institutions" et "l'émergence économique avec l'insertion du Maroc dans les réseaux et la mondialisation". "Je suis très très touché, a-t-il poursuivi, par cette marque d'amitié et la nature d'ailleurs très personnelle de la discussion qui s'est nouée entre nous". "Nous avons évoqué les projets économiques en cours et la culture" en proposant une "politique culturelle revisitée", a affirmé le chef de l'Etat français en plaidant pour davantage d'épanouissement de l'espace francophone.