Obnubilé par sa haine du Maroc contre lequel il s’est déchaîné de façon peu diplomatique devant le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, mercredi dernier à Alger, Abdelmadjid Tebboune n’a pas hésité à étaler, devant son interlocuteur et les caméras, toute son ignorance de l’histoire contemporaine de la région maghrébine. Le bavardage indigne du président algérien a été immortalisé sur le site du département d’Etat américain.
Tebboune est ainsi allé jusqu’à présenter le Maroc comme un ennemi, non seulement de l’Algérie, mais aussi de la Mauritanie, dont il a affirmé qu’elle n’a été reconnue par le Royaume en tant qu’Etat indépendant qu’en… 1972.
Dans la transcription publiée par le site officiel du département d’Etat américain relative au long exposé, truffé de contre-vérités, que Tebboune a déroulé devant Antony Blinken, on y lit que «le Maroc avait des revendications territoriales sur toute la Mauritanie. Il fallut attendre 1972 pour que le roi du Maroc accepte de serrer la main du président mauritanien qu'il reconnut après 12 ans d'indépendance. Pendant ces 12 années, le gouvernement marocain avait un ministre des territoires mauritaniens».
Faux, parce que, d’une part, le ministère des affaires sahariennes et de la Mauritanie a été supprimé dès 1962, car le roi Hassan II, dès son accession au trône en mars 1961, s’est clairement démarqué du projet porté par le parti de l’Istiqlal, revendiquant l’appartenance de la Mauritanie au Maroc. D’ailleurs, le détenteur de ce portefeuille au sein du gouvernement marocain, Mohamed Fal ould Oumeir, regagna ensuite la Mauritanie où il décéda en 1964.
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L’évocation de cette phase de l’histoire des relations maroco-mauritaniennes par le prétendu ministre des Affaires étrangères du Polisario, en juillet 2019, au Centre des conférences de Nouakchott où se tenait le 31e sommet de l’Union africaine, lui a valu une volée de bois de vert. En qualifiant de «traîtres» les personnalités mauritaniennes qui avaient soutenu la revendication marocaine sur la Mauritanie, les journalistes présents ont sabordé sa conférence de presse, lui reprochant une ingérence et une atteinte flagrantes à des symboles du pays.
D’autre part, comme le prétend faussement Tebboune, la reconnaissance de l’indépendance de la Mauritanie par le Maroc n’a pas attendu l’année 1972, mais elle a eu officiellement lieu le 22 septembre 1969, lors de la première réunion de l’Organisation de la conférence islamique (OCI, devenue Organisation de la coopération islamique depuis 2011), convoquée par feu le roi Hassan II suite à l’incendie de la mosquée d’Al Aqsa à Al Qods. Le président mauritanien de l’époque, feu Moktar ould Daddah, y fut invité et accueilli par Hassan II, au son de l’hymne national mauritanien. Dès février 1970, les relations diplomatiques sont établies entre Rabat et Nouakchott.
S’il peut être concédé à Tebboune de ne pas connaître avec exactitude la date de cet événement important dans les relations maroco-mauritaniennes, il aurait au moins dû l’avoir retenu à partir de l’histoire politique de son pays. En effet, l’ex-président Houari Boumédiène, présent à ce sommet de l’OCI, avait organisé dans son lieu de résidence à Rabat, une rencontre avec Hassan II et le président mauritanien pour les féliciter de ce tournant historique.
Tebboune n’a également aucune excuse à ignorer que Hassan II, Houari Boumédiène et Ould Daddah se sont rencontrés le 14 septembre 1970 à Nouadhibou. Ce sommet tripartite, organisé à la frontière que partage la Mauritanie avec ce qui était encore appelé le Sahara espagnol, avait pour objectif de s’accorder sur l’avenir et la stratégie de décolonisation de ce territoire.
Mais toute cette ignorance du président algérien quant à l’histoire de son pays et de sa région s’explique par son obsession à nuire au Maroc. Ainsi, après avoir relaté, sous le ton de la victimisation, l’épisode de la Guerre des sables de 1963, Tebboune a confusément enchaîné en affirmant que «plus tard, ils (les Marocains, Ndlr) ont refusé de reconnaître la Mauritanie, indépendante depuis 1960, alors que la Mauritanie était membre des Nations Unies et avait ses propres ambassadeurs…» (!)
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La fixation répétitive de Tebboune sur le passé des relations maroco-mauritaniennes dénote une intention manifestement malveillante de semer la zizanie dans les rapports, aujourd’hui solides, qui lient les deux pays du Maghreb atlantique.
Surtout que ces relations sont aujourd’hui décomplexées depuis que le roi Mohammed VI a envoyé en Mauritanie l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, le 30 décembre 2016, porteur d’un message royal renouvelant le respect total et sans équivoque de la souveraineté mauritanienne par le Maroc, et ce, suite à des propos douteux de l’ex-secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat.