Les camps de Tindouf ont connu dans la nuit du 31 mars au 1er avril un nouvel épisode de violence après que les milices des séparatistes ont accentué la répression contre ses habitants durant le mois sacré du ramadan. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 3 avril, que ces incidents ont éclaté suite à une intervention musclée des éléments de la soi-disant gendarmerie du Polisario contre des proches de l’opposant Hadj Ahmed Barikalla.
Cette agression a provoqué une vague de protestations contre la politique d’intimidation et de répression menée à l’encontre des séquestrés de Tindouf par les milices du Polisario appuyées par l’armée algérienne. C’est ainsi que des dizaines d’habitants des camps ont attaqué et incendié le centre de la gendarmerie ainsi que plusieurs véhicules.
Le journal espagnol La Razon rapporte que les milices polisariennes ont envahi un entrepôt appartenant à des proches du secrétaire général du Mouvement Sahraoui pour la Paix MSP), Ahmed Barikalla, et agressé sa nièce ainsi que son oncle diabétique, âgé de 80 ans.
Le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (FORSATIN) a indiqué que des contestataires ont attaqué, vendredi dernier, le siège de la gendarmerie du Polisario et l’ont incendié pour venger les femmes et les enfants qui ont été tabassés par l’appareil répressif des milices. Pour sa part, l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme ( ASADEDH) a dénoncé l’agression dont été victime la famille Souilem Ahmed Barikalla par l’appareil répressif du Polisario .
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que l’ASADEDH considère cette attaque comme une vengeance de la direction du Polisario contre le MSP après les succès qu’il a réalisés à l’intérieur comme à l’extérieur en lui contestant le monopole de la représentation des sahraouis. Dans un communiqué, le MSP a appelé toutes les forces vives et les organisations internationales des droits de l’Homme ainsi que l’ONU a faire pression sur le Polisario et le pays qui l’abrite pour mettre fin à cette vague de répression contre les civils.
Dans une lettre adressée à l’ONU, le secrétaire général du MSP, Hadj Ahmed Barikalla a dénoncé l’agression dont a été victime sa famille par les milices du Polisario et notamment celle perpétrée contre sa nièce Hassania Salem.
Il faut rappeler que la direction du Polisario vit une grave crise depuis que le régime algérien multiplie les pressions qu’il exerce sur ses dirigeants pour museler les voies des opposants et endiguer toutes les formes de protestations qui se sont élargies après que les conflits entre les habitants des camps et les Algériens se sont déplacés sur les réseaux sociaux.