Une table ronde tenue hier jeudi 16 novembre, à l’Institut des sciences politiques, juridiques et sociales de Casablanca a été le cadre d’une discussion approfondie sur le thème «Le rôle de la gauche dans un monde en transition». Celle-ci a vu la participation du Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Mohamed Nabil Benabdallah, et de Brahim Rachidi, avocat et membre du bureau de l’Union socialiste des forces populaires.
Interviewés par Le360, à l’issue de la rencontre, sur le projet de loi de finances 2024, adopté à la majorité mercredi 15 novembre par la Chambre des représentants (180 voix pour, 53 contre et une abstention), Mohamed Nabil Benabdallah et Brahim Rachidi, tous deux issus, rappelons-le, de la sphère politique de gauche, ont unanimement exprimé leur opposition à la loi de finances.
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Le Secrétaire général du PPS a estimé que le budget 2024 est «intéressant, mais manquait de jus». Il a rappelé les dix engagements du gouvernement pour la période 2021-2026, comme la création d’au moins un million d’emplois au cours des cinq prochaines années, l’augmentation du taux d’activité des femmes à plus de 30% au lieu de 20% actuellement, l’activation d’une protection sociale complète, la protection et l’expansion de la classe moyenne, et surtout a souligné Mohamed Nabil Benabdallah, de «porter le rythme de croissance à 4% sur les cinq prochaines années, de sortir un million de familles de la pauvreté et de la fragilité et de réduire les disparités sociales et régionales à moins de 39% au lieu de 46,4% actuels».
Le SG du PPS a pointé la régression observée en 2023 dans divers domaines, économiques, sociaux et culturels par rapport à l’année précédente.
De son côté, Brahim Rachidi de l’USFP a critiqué la nature «trop traditionnelle de la loi de finances 2024», la jugeant «dépourvue d’innovation et en contradiction avec l’idéal d’État social prôné par Sa Majesté le roi Mohammed VI».
Interrogés par Le360 sur les solutions potentielles qui permettraient d’atteindre les objectifs du gouvernement, les deux hommes politiques ont appelé à une révision du cadre budgétaire pour l’exercice de l’année prochaine, suggérant une réaffectation des ressources pour soutenir des secteurs prioritaires tels que l’éducation et le développement social.