Mohamed El Gherass, ex-secrétaire d’Etat chargé de la Formation professionnelle, vient de brutalement décider de quitter son parti, le Mouvement populaire. D’après Assabah de ce jeudi 28 septembre, cet ancien membre du bureau politique du MP a présenté sa démission, ce mercredi 27 septembre 2023, de l’ensemble des instances du parti, à travers une lettre adressée à son secrétaire général.
Pourtant, lors de son dernier congrès, qui a d’ailleurs porté Mohamed Ouzzine aux commandes du parti, rien n’indiquait, dans son attitude, cette rupture aussi brusque. Mohamed El Gherass, jeune militant dynamique, né à Kénitra, diplômé de l’université Al Akhawayn d’Ifrane, et par ailleurs ancien haut responsable à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), avait été nommé secrétaire d’Etat en charge de la Formation professionnelle en 2018, mais aussi membre du Bureau exécutif de l’Internationale libérale, dont il a été l’un des vice-présidents.
D’après Assabah, Mohamed El Gherass aurait subi des harcèlements de la part de dirigeants de premier plan du MP. Le quotidien évoque des personnes dont il était pourtant auparavant très proche. Ces mêmes personnes auraient même tout mis en œuvre, depuis, pour qu’il ne soit plus réélu au sein du Bureau politique, un poste dont, manifestement, il ne voulait même pas.
Selon Assabah, l’ancien secrétaire d’Etat s’est non seulement retiré de l’ensemble des organes du parti, mais a aussi confié à Mohamed Ouzzine, secrétaire général du MP, qui est également son ami, son intention de quitter le Réseau libéral de la liberté, un organisme dont il a été élu président, au cours de son assemblée constitutive, en janvier 2021.
Mohamed El Gherass a ainsi informé le patron du MP que dès sa mission achevée, à la fin de cette année 2023, il quittera le réseau.
Selon Assabah, Mohamed El Gherass n’a pas explicitement mentionné les raisons qui l’ont poussé à aussi brutalement claquer la porte du MP, dans lequel il a pourtant su évoluer.
Mais selon des sources proches du parti, citées par Assabah, l’une des raisons qui l’ont décidé à prendre cette décision, est la situation que traverse actuellement le parti.
Le Mouvement Populaire, explique le quotidien, s’enlise en ce moment dans un immobilisme total, qui paralyse l’ensemble de ses organes, à tous les niveaux.
Pourtant, souligne Assabah, une nouvelle direction en est aux commandes, élue voici un an à présent, mais ses instances sont paralysées, et presqu’aucune activité n’est organisée.
De plus, toute communication est quasiment inexistante entre les membres du Bureau politique et ceux du Conseil national, sans compter avec le reste des militants et des cadres du parti.
Même dans l’enceinte du Parlement, où Mohamed El Gherass est pourtant une figure d’une partie de l’opposition, le Mouvement Populaire ne parvient toujours pas à fédérer d’autres forces politiques. Ce parti n’arrive pas à jouer son rôle de seconde force de l’opposition, laissant ainsi le champ libre à d’autres formations.