Sous le titre "L'intérieur interdit les festivités d'Al Adl wal Ihsane", Assabah nous apprend dans sa version de ce samedi 20 août que les autorités de Salé ont récemment dispersé un attroupement sur une des plages locales où l'association rebelle voulait organiser une rupture de jeûne collectif dit "Iftar de masse".
Cette occupation collective et forcée d'un domaine public est hors la loi, précise le journal. Les observateurs rappellent une attitude similaire qu'avait entreprise cette association islamiste extrémiste en 1998, en organisant pour ses "adeptes", sous les ordres de son fondateur Abdessalam Yassine, des plages strictement réservées aux "barbus et aux voilées".
Cette fois-ci, selon Assabah, il s'agit de l'occupation des espaces publics où les islamistes d'Al Adl wal Ihssane montent des tentes en pleine rue pour y célébrer mariages ou baptêmes. "Les autorités interdisent ou démontent ces tentes et chapiteaux au motif que ces lieux servent de propagande politique au profit notamment du PJD", ajoute le quotidien casablancais qui publie un démenti catégorique de Hassan Benajah, membre du cercle politique de la Jamaâ Justice et bienfaisance. "Il est faux de dire que nous organisons des rassemblements pour soutenir électoralement le PJD. Ce parti ne gouverne pas, la preuve c'est qu'il a réduit les champs des libertés", a déclaré Benajah.
Assabah relate ainsi le cas d'un mariage à Sidi Kacem où le chapiteau réservé aux festivités sur la voie publique a été démonté par les autorités, provoquant la colère des familles. "L'intervention des autorités s'est traduite ce soir-là par l'évanouissement de la belle soeur de l'époux qui n'a pas supporté l'humiliation", selon le journal, rapportant par ailleurs des cas de disputes entre des militants du PJD et du PAM. "La bataille électorale entre ces deux partis politiques sera rude", a prédit Assabah.