Dimanche soir, un communiqué officiel, signé par le médecin particulier du roi et une équipe médicale, a appris à l’opinion publique que le roi Mohammed VI avait subi, avec succès, une opération à la clinique du Palais royal de Rabat.
Les médecins du roi avaient diagnostiqué une «récidive du trouble du rythme cardiaque type flutter auriculaire sur cœur sain», pour laquelle ils «ont préconisé une ablation complémentaire par radiofréquence», précise le communiqué.
Dès la diffusion de cette information, relayée peu avant minuit par l'agence MAP, ce dimanche, les réseaux sociaux ont été pris d’assaut, rapportent les quotidiens Assabah et Al Ahdath du 16 juin, par les Marocains de toutes catégories et tous âges pour exprimer leur soutien indéfectible et leur souhait de prompt rétablissement au roi Mohammed VI.
Cette vague immense de compassion et de prières exprime, selon Al Ahdath, le puissant attachement et le grand respect que les Marocains vouent à Amir Al-Mouminine, dont certains internautes ont publié la photo accompagnée de sourates du saint Coran.
Les deux quotidiens expliquent que l’amplitude de cette symbiose entre le roi et le peuple a été surtout due à la transparence adoptée par le Palais royal en de telles circonstances. En effet, au Maroc, il n’y a plus de place pour les rumeurs et autres spéculations sur la santé du chef de l’Etat. La transparence dans la communication sur la santé du roi est désormais une règle bien établie. Même en cas de simple analyse médicale de routine, l’opinion publique est immédiatement informée, soit à travers un communiqué du cabinet royal, soit par les médecins du roi eux-mêmes.
Al Ahdath ajoute que cette transparence sur la santé du roi est devenue la règle depuis le 25 août 2009, quand un communiqué du Palais royal avait annoncé, pour la première fois, que le roi «présentait une infection à rotavirus avec signes digestifs et déshydratation aiguë nécessitant une convalescence de cinq jours».
Pour sa part, Al Akhbar rappelle que le souverain a déjà subi la même opération à Paris, le 28 février 2018, en vue de la «normalisation du rythme cardiaque». Le quotidien a donné la parole à un médecin, qui a affirmé que le communiqué annonçant l’opération subie par le roi avait donné «toutes les informations médicales nécessaires» sur ce sujet, en toute transparence. Il s’est montré également rassurant en affirmant que ce genre d’opération a, en général, un taux de réussite de 95% dès la première intervention et qu’en cas de récidive, la seconde opération peut garantir la disparition définitive de la pathologie.