Depuis sa nomination par le roi Mohammed VI, le 13 décembre 2018, à la tête de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Bachir Rachdi s’est engagé à mettre en place une nouvelle dynamique, basée sur une approche globale susceptible de restaurer la confiance et la transparence dans la relation entre les institutions et les différents acteurs économiques et sociaux.
Aujourd’hui, avec une équipe de douze membres expérimentés et compétents dans les domaines d’intervention de l’instance à ses côtés, ce défenseur acharné des valeurs de probité et de transparence s’apprête à porter l’action de l’INPPLC à un nouveau niveau d’efficience. L’objectif est clair: installer une «dynamique forte» de prévention et de lutte contre la corruption, qui s’inscrit dans une «nouvelle ère» et qui se base sur une «nouvelle approche».
Comme le souligne de vive voix Rachdi, l’heure est donc à l’action et le moment est venu de «passer à une logique de cohérence d’ensemble et de convergence entre les actions pour renforcer leur effet, et surtout à une priorisation qui permet d’obtenir des résultats qui sont perceptibles dans la vie des citoyens, des acteurs économiques et des acteurs de la société d’une manière générale».
D’après le président de l’INPPLC, «c’est ce changement qui est de nature à reconstruire la confiance, afin d’alimenter la dynamique de lutte contre la corruption pour qu’elle s’accélère et qu’elle s’amplifie».
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Si Rachdi est confiant et porte un regard si optimiste sur l’avenir de l’action de son instance, c’est qu’un travail acharné a été mené pendant des années, en préparation de cette étape cruciale de l’existence de l’INPPLC. En effet, la phase «transitoire» de l’activité de l'instance a été consacrée à la mise en place des fondements du travail de celle-ci, en accompagnant l’évolution du cadre légal qui régit l’instance et son interaction avec les différents acteurs institutionnels, explique Rachdi.
Cette période a ainsi été marquée par l’adoption de la loi 46-19. D’après le président de l’INPPLC, cette loi est venue «consacrer un cadre beaucoup plus en phase avec l’esprit des textes de la Constitution, et qui élargit la définition de la corruption, ainsi que le périmètre d’intervention de l’instance avec des responsabilités et des prérogatives multiples».
En outre, l’INPPLC a déployé d’immenses efforts afin de mieux cerner le phénomène de la corruption, d’approfondir la compréhension autour des pratiques et manifestations de celle-ci, ainsi que d’élaborer les orientations stratégiques en matière de prévention et de lutte contre ce phénomène.
«Nous avons travaillé sur plus de 34 thématiques en relation avec des chantiers extrêmement importants et structurants pour l’avenir de l’action», se félicite Rachdi. Et d’ajouter: «Nous avons aussi travaillé sur plusieurs sujets qui permettraient d’élever la relation administration-citoyen et acteur économique à un niveau de transparence et de confiance».
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Les études menées par l’instance ont porté sur des thématiques telles que la déclaration du patrimoine, l’enrichissement illicite ou encore la protection des lanceurs d’alerte et des dénonciateurs des actes de corruption. Des thématiques sur lesquelles l’INPPLC compte continuer de travailler, afin de mettre en place des dispositifs en mesure de répondre aux engagements en matière de lutte contre la corruption.
«Nous avons des propositions très concrètes pour dresser ces priorités en partant de l’impact effectif des différentes recommandations de manière à pouvoir assécher les foyers de corruption», étaye Rachdi, soulignant que «nous allons capitaliser sur le travail fait sur les thématiques [précitées] de manière à pouvoir les mettre en œuvre avec les autorités concernées, avec en tête de celles-ci le gouvernement».