Confirmée dimanche 11 juin dans un communiqué de l’Elysée, la visite de 48h qu’entreprend le président français Emmanuel Macron au Maroc, à partir de demain mercredi, revêt un caractère privé et non pas officiel. Lors d’un briefing à l’Elysée, tenu lundi 12 juin, un conseiller diplomatique à l'Elysée a indiqué que Mohammed VI a souhaité que la première visite du président français se fasse dans un cadre personnel et familial. «Les deux chefs d'Etat saisiront cette occasion pour faire connaissance et établir une relation personnelle de confiance», a-t-il précisé.
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L’idée défendue lors de ce briefing est que ce déplacement, le premier du genre d'Emmanuel Macron en Afrique après la visite au Mali, permettra au président français de faire plus ample connaissance avec le roi du Maroc et le pays. Les échanges entre les deux chefs d'Etat se sont limités jusque-là à des communications téléphoniques. «La relation franco-marocaine se renforcera sur tous les plans à la faveur de prochaines visites du président Macron dans le Royaume», affirme le conseiller. Une chose est sûre: le président français «veut maintenir le partenariat d’exception avec le Maroc».
Emmanuel Macron sera accompagné par son épouse Brigitte. Un dîner familial devrait d’ailleurs entériner le caractère intime de cette visite, a appris le360.
Les sujets d’intérêts communs seront néanmoins abordés par les deux chefs d’Etat, à commencer par la coopération bilatérale dans les domaines sécuritaire, économique, culturel et environnemental entre les deux pays. Le développement de projets communs dans le continent africain sera lui aussi évoqué lors de ces entretiens.
Egalement au coeur des échanges prévus, la crise du Golfe et les relations exceptionnelles qu’entretient le Maroc avec les deux parties. Ce qui habilite le royaume à jouer un rôle de médiateur dans l’espoir d’apaiser les tensions entre les pays du Golfe.
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La situation en Libye et le terrorisme au Sahel seront également au menu des discussions. Ceci, au même titre que la lutte contre la radicalisation et l'expertise du Maroc en matière de formation des imams. Sans parler du Sahara atlantique qui est la première cause nationale et le premier sujet de désaccord entre le Maroc et l’Algérie, pays où se trouve actuellement le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian. Le conseiller précité a, à cette occasion, fait savoir qu'il n'y a pas de changement de la position française sur la question du Sahara.