Les circonstances dans lesquelles Larabas Ould Abderrrahmane Ould Yardih a été tué par balles par l’armée algérienne et la véritable omettra imposée par Alger et son protégé le Polisario ne pouvaient laisser quiconque indifférent. Encore moins sa famille. On s’en souvient: Larabas Ould Abderrahmane Ould Yahdih, 22 ans, résidant au camp dit de «Laâyoune» à Tindouf après avoir fait des études universitaires à Oran, a été victime de balles «amies» de l’armée algérienne. Les faits remontent au vendredi 22 juin dernier dans la localité de Talha Mohamed Laabid, située dans une zone militaire à 40 km au nord de Tindouf, ville algérienne dans laquelle la victime a rendu l’âme, le lendemain samedi, des suites de ses blessures graves, notamment au dos. La victime faisait partie d’un groupe de jeunes à la recherche de météorites. Les rescapés qui ont réussi à prendre la fuite à bord d'un véhicule ont été sommés de ne pas ébruiter cette affaire par la direction du Polisario qui craignait de voir ternir la réputation de son allié et sponsor inconditionnel.
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C’est ignorer la douleur de ses proches et leur incompréhension face au mutisme couvrant cette affaire. Et c’est ainsi que des notables de la tribu Rguibate Labouihat, à laquelle la victime appartenait, sont montés au créneau et dénoncé, lors d'une réunion élargie tenue à Amgala, ce qu’ils ont qualifié d’assassinat, nous informe une source ayant assisté à ce rassemblement. Ils ont par la même occasion adressé une lettre à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Horst Kölher, pour exprimer leur colère, imputant la responsabilité pleine et entière de ce «crime odieux» à la seule Algérie.
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La famille et les proches du défunt ont aussi appelé l’émissaire onusien à diligenter une enquête pour connaître les circonstances et les raisons de ce «meurtre» et traduire les responsables devant la justice. Ils revendiquent également à une protection internationale des populations maintenues dans les camps de Tindouf, victimes de nombre d’atteintes aux droits de l'Homme et récemment cibles de tirs nourris de la part du Polisario suite à des protestations contre la direction du front.
Les personnes présentes à cette réunion n’ont pas manqué de remonter jusqu’aux origines de cette tragédie, à savoir le fait que des milliers de familles se trouvent séparées, certains de leurs membres se trouvant au Maroc et d’autres à Tindouf, par un conflit conçu, monté, financé, armé et supporté par l’Algérie. Ceci, depuis plus de 40 ans. Elles exhortent et soutiennent l’émissaire onusien dans sa recherche d’une solution définitive à même de réparer, un tant soit peu, une énorme injustice et un véritable drame humain au sein d’une communauté où les liens de sang et l’appartenance tribale relèvent, par essence, du sacré.