Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger est des plus clairs. Sans respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, il n’y a guère de possibilité de dépasser la situation actuelle que traverse le monde arabe. Et les tentatives de l’Algérie de placer son pion, entendez le Polisario, au sein du corps arabe n’ont, en l’occurrence, aucune place.
Présidant le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères, Nasser Bourita a, en effet, affirmé, mercredi au Caire, que la situation actuelle dans le monde arabe, caractérisée par sa fragilité et sa complexité, à l’heure de la prolifération des foyers de tension et de crises dans un contexte international compétitif, ne peut être transcendée en l’absence d’une vision commune adossée à une volonté politique forte et à un engagement effectif en faveur des principes de respect du bon voisinage, de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale des États.
A cet effet, le ministre a mis en avant la vision du roi Mohammed VI devant encadrer la coopération arabe commune, qui consiste en l’adoption d’une «stratégie arabe solidaire» qui réponde aux défis auxquels sont confrontés les pays arabes et repose sur un ensemble de priorités, notamment la création d’un environnement propice au règlement des différends bilatéraux, à travers l’examen de l’état d’avancement de l’action arabe commune et l’identification des obstacles, pour aller de l’avant, en déployant le maximum d’efforts pour la création d’un environnement favorable au règlement de ces différends, et le renforcement de la confiance sans laquelle les objectifs escomptés et la réponse aux aspirations des peuples en matière d’unité, d’harmonie et de dignité, ne sauraient être atteints, a-t-il indiqué.
Il s’agit d’une vision qui a pour but d’«impulser de véritables opportunités de partenariat et de coopération régionaux et de mobiliser les ressources créatives de nos pays à même de relever les défis communs et globaux de développement», a-t-il ajouté.
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Sommet arabo-africain: les manœuvres de l’Algérie non grata
Pendant ce temps, et alors que le régime d’Alger s’échine à parasiter la coopération arabo-africaine, là encore en voulant imposer son agenda, les ministres arabes des Affaires étrangères ont souligné l’importance de continuer à œuvrer pour lever les obstacles qui entravent l’activation et le développement de la coopération arabo-africaine, ainsi que l’organisation des réunions de ses instances, conformément aux décisions et aux déclarations issues des sommets arabo-africains précédents, tout en veillant à préserver et à prémunir les relations arabo-africaines contre les risques.
Ceci, à la veille de la tenue du cinquième sommet arabo-africain, prévue le 11 novembre 2023 en Arabie saoudite. Il s’agit de l’approche qui sera adoptée pour les préparatifs relatifs à l’organisation de ce sommet par l’Arabie saoudite, sachant que le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a indiqué, dans son rapport à la 160e session du Conseil de la Ligue au niveau des ministres des Affaires étrangères, que la réunion préparatoire tenue à Riyad, les 9 et 10 juillet 2023, avait abouti à un consensus entre les parties arabe et africaine sur le fait que l’ensemble des préparatifs relatifs à la convocation du cinquième sommet devrait être similaire à ceux adoptés lors du troisième sommet, tenu en 2013 au Koweït, et que le pays hôte aura la pleine souveraineté en matière d’invitation des pays arabes et africains à ce rendez-vous.