Le SG du PPS vient de rencontrer, au siège de son parti à Rabat, Ilyas El Omari, SG du PAM, et Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, les deux poids lourds actuels de l’opposition. Une rencontre qui intervient la veille de la préparation du congrès extraordinaire du parti de Benabdallah, ce samedi 2 avril à Salé.
C’est l’occasion que n’a pas ratée le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum pour consacrer sa page «Entretien» de son édition de ce week-end du samedi-dimanche 2 et 3 avril à une longue interview avec Nabil Benabdallah. Tour à tour, il troquera l’une contre l’autre ses deux casquettes de secrétaire général du PPS et de ministre appartenant à la coalition gouvernementale actuelle.
Sur les questions internes du parti, Benabdallah justifie le Congès extraordinaire du PPS par la nécessité de procéder à un toilettage et à une modernisation des statuts du parti pour les adapter à leur environnement. Comme c’est le cas avec la nouvelle donne de la régionalisation avancée.
Il s’agit également de réduire le nombre pléthorique des membres du Comité central du parti à des proportions plus rationalisées, tout en essayant de mettre fin aux ego, à l’individualisme et autre «déficit de militantisme» qui commencent à se faire ressentir au sein du PPS qu'il qualifie de «parti qui monte en puissance».
A la question d’Akhbar Al Yaoum sur la récente rencontre avec Ilyas El Omari et Driss Lachgar et d'éventuelles nouvelles alliances partisanes, Nabil Benabdallah est formel: «Nous appartenons à l’actuelle coalition gouvernementale et il n’est pas question pour nous d’avoir un pied dedans et un pied dehors», tonne-t-il.
Plus explicite, il affirme avoir choisi son camp: «Si les élections législatives ont lieu aujourd’hui, ma coalition se ferait avec le PJD, parce que les raisons et les conditions de départ de cette coalition sont toujours intactes.»L’avenir dira s’il a choisi le bon cheval.