Elle est désormais au complet, même si le nombre et l’identité de ses membres ne sont toujours pas révélés. C’est là une affaire de jours, nous dit-on. Aussitôt constituée, la Commission en charge du nouveau modèle de développement au Maroc, présidée par Chakib Benmoussa s’apprête à entamer ses travaux. Ce sera dès lundi prochain, 16 décembre 2019, dans des locaux dédiés de la capitale. Un baptême de feu, pour un marathon de près de six mois d’intenses travaux, nous apprend une source sûre.
Les membres de la commission, des compétences marocaines connues et reconnues, aussi bien dans le royaume qu’ailleurs, devront, faut-il le rappeler, travailler sur la base d'un stricte bénévolat, et ne recevront en conséquence aucune indemnité en échange de leurs contributions. Le président de cette commission, Chakib Benmoussa gardera, quant à lui, son rang d’ambassadeur de Sa Majesté à Paris, même s’il devra passer, au cours des mois à venir, le plus clair de son temps au Maroc.
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Le nouveau modèle de développement, désormais en gestation, devra intéresser tous les domaines, nous précise en outre cette source bien informée. Si les membres de la Commission ont été choisi sur la base de leur compétence, et non de leur représentativité, le travail qu'ils fourniront reposera en premier lieu sur l’écoute de toutes les forces vives du pays (parti politiques, syndicats, société civile, patronat, etc.). Ce travail se soldera par un rapport final, constitué de recommandations avec des propositions de mécanismes de suivi pour en assurer la bonne exécution. L’application de ces recommandations est quant à elle garantie par le statut même qui a été dévolu à cette Commission, lequel émane de la Constitution du royaume et qui concerne ensuite l’Exécutif, en charge, à terme, d’intégrer ses conclusions dans la mise en oeuvre de son programme.
Le tout devra aboutir à un modèle global et intégré de développement, qui couvrira cinq volets distincts: économique, social, en lien avec le capital confiance, la durabilité et les questions relatives à la gouvernance. «Il s’agit, en somme, d’un nouveau contrat social qui est en construction», résume notre source.