«On ne lance pas de pierre quand on vit dans une maison de verre». C’est la réponse pleine de sens qu'a faite le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, au représentant de l’Algérie au cours du dialogue interactif du 4e cycle du mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU) qui se déroule actuellement au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, à Genève.
Après avoir présenté le rapport périodique du Maroc et écouté les interventions de plusieurs pays, Abdellatif Ouahbi a remercié ceux-ci pour leurs remarques et observations et a promis que le Royaume en tiendra compte. Le ministre, qui présidait la délégation marocaine, a rappelé que la protection des droits de l’Homme et leur promotion étaient des choix «constants et irréversibles» pour le Maroc.
Abdellatif Ouahbi a cependant tenu à répondre tout particulièrement au représentant de l’Algérie, à propos de prétendues violations des droits humains dans les provinces sahariennes, une vieille rengaine qui ne convainc plus grand monde.
«Depuis 1975 et la récupération de nos Provinces du sud, nous y avons investi 200 milliards de dollars. (…) Ce n’est pas de l’aumône, mais cela découle de notre responsabilité envers notre peuple», a affirmé Abdellatif Ouahbi devant le CDH, évoquant ensuite le triste sort réservé aux populations de Tindouf.
«Je regrette qu’une partie de notre peuple et des ressortissants subsahariens soient pris en otages dans un autre pays et exploités pour créer une crise politique et une crise internationale qui menacent la paix et la sécurité dans le monde», a poursuivi le ministre marocain (Cf. vidéo ci-dessus, à partir de la minute 03:00).
«Celui qui brandit le slogan des droits de l’Homme doit d’abord en appliquer les principes pour son peuple, quand ce dernier manifeste, et observer des procès équitables, et tenir compte du fait de ses importants revenus pétroliers, alors que son peuple, affamé, est obligé de faire la queue dans la rue et devant les commerces pour un litre d’huile», a lancé Abdellatif Ouahbi. «Personne n’a de leçons à nous donner», a-t-il martelé.