«La recette royale pour mettre un terme au conflit du Sahara»: c’est en ces termes qu’Assabah a commenté le discours prononcé par le Souverain, vendredi 11 octobre 2024 dernier, à l’ouverture de la nouvelle année législative au Parlement.
Le Souverain a adressé «des messages forts aux hauts responsables des institutions constitutionnelles, dont le Parlement, les partis politiques, les syndicats et les associations de la société civile, pour trancher la bataille de l’intégrité territoriale et la marocanité du Sahara», écrit Assabah de ce lundi 14 octobre.
Dans ce discours, le Roi Mohammed VI a expliqué que «la question serait tranchée au niveau de l’acte diplomatique multisectoriel aussi bien dans son volet gouvernemental, institutionnel que parallèle», a relayé le quotidien.
Cependant, ces différents acteurs sont appelés à faire montre de plus de mobilisation et de vigilance pour continuer à renforcer la position du Maroc et faire connaître la légitimité et la légalité de sa cause, a par ailleurs expliqué Assabah.
«Une feuille de route pour ancrer la marocanité du Sahara»: c’est le titre choisi par Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 14 octobre.
Le quotidien relaye les déclarations de plusieurs experts, hommes politiques et universitaires, qui ont réagi à cet important discours. Ainsi, pour l’anthropologue Faouzi Skali, la politique visionnaire portée par le Souverain «a largement participé à reconfigurer des aspects entiers des relations internationales».
Selon Faouzi Skali, «l’affaire du Sahara marocain ne relève pas d’un positionnement politicien mais civilisationnel, car elle est au carrefour de l’Histoire et de la géographie du Maroc, dont elle fonde l’identité la plus profonde».
En réaction au discours du Souverain, Ilan Berman, vice-président de l’American Foreign Policy Council, dont les locaux se trouvent à Washington, a affirmé que «le dossier du Sahara vit au rythme d’une dynamique irréversible de changement qui se reflète à la fois par le soutien international aux droits légitimes du Maroc et à la pertinence de l’initiative d’autonomie comme solution unique à ce conflit régional, mais également à travers le développement tous azimuts que connaissant les provinces du Sud qui s’imposent aujourd’hui comme des catalyseurs de stabilité et de prospérité dans la région du Sahel et de l’Afrique atlantique».
Également interrogée à propos de la teneur de cet important discours par Al Ahdath Al Maghribia, la députée française Estelle Youssouffa, membre de la commission des Affaires étrangères et européennes à l’Assemblée nationale, a tenu à saluer «une nouvelle ère [qui] s’ouvre dans la relation entre nos deux pays si intimement liés».
Dans son éditorial à paraître ce lundi 14 octobre, Al Akhbar a écrit que «la diplomatie royale a toujours agi, et agit encore aujourd’hui avec sagesse et anticipation, ainsi qu’avec une vision d’avenir pour empêcher l’éclatement des tensions que d’aucuns ne cessent de tenter d’attiser autours du dossier du Sahara marocain».
Le quotidien explique que «la question du Sahara est passée d’une étape de gestion à l’étape du changement intérieur et international, une phase de fermeté et de proactivité».
La prochaine étape, ajoute l’éditorialiste d’Al Akhbar, citant un passage du discours prononcé par le Roi Mohammed VI, «exige de tous un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position de notre pays».