Le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition) regrette que l’opposition ne soit pas parvenue à une formule consensuelle sur une motion de censure visant à sanctionner «l’échec cuisant de l’action gouvernementale».
Le PPS se dit déterminé à poursuivre ses efforts pour dépasser des «considérations mineures, dont certaines sont liées au renouvellement des structures de la Chambre des représentants», relaie Al Ahdath Al Malghribia de ce jeudi 18 avril 2024.
Des considérations, poursuivent les membres du bureau politique du parti, qui ont temporairement entravé le rassemblement et le resserrement des rangs de l’opposition, et mis à mal le fait d’assumer correctement leur mission politique et de contrôle.
Dans ce contexte, une source autorisée au PPS souligne que ce paragraphe figurant dans la communiqué du bureau politique «exprime la colère du PPS devant les décisions du Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, qui sapent les efforts de son secrétaire général, Nabil Benabdallah, pour se rapprocher des points de vue du Mouvement populaire» (MP, opposition).
En effet, quand Nabil Benabdallah a tenté de convaincre le secrétaire général du MP, Mohamed Ouzzine, de signer cette motion de censure, Driss Lachgar l’a surpris, en lui faisant part du désir de son parti de se faire élire à la «présidence de la commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme à la chambre des représentants».
Il s’agit là de «faux pas et d’erreurs de Driss Lachgar», a poursuivi cet interlocuteur, qui ont fait échouer l’ensemble des efforts consentis pour unifier les rangs de l’opposition.
D’ailleurs, plusieurs dirigeants du PPS reprochent à Nabil Benabdallah de continuer à coordonner une action commune avec Driss Lachgar, alors que ce dernier n’hésite pas à émettre des déclarations au nom de l’opposition, sans en aviser, au préalable, les autres composantes.
La division parmi les partis de l’opposition s’élargit davantage, car le MP est lui aussi déterminé à ne pas se désister de la présidence de la commission de la Justice, que Driss Lachgar souhaite confier au parlementaire Saïd Baaziz.
Le président du groupe parlementaire du MP à la chambre des représentants, Driss Sentissi, avait de son côté déclaré, dimanche dernier, que son groupe était résolu à conserver la présidence de la commission de la Justice.
Il considère, explique Al Ahdath Al Maghribia, que «les commissions ne sont pas soumises au principe de la représentation proportionnelle, puisque l’article 70 du règlement intérieur de la Chambre des représentants mentionne le fait que la présidence de cette commission revient à l’opposition, et en priorité la commission du contrôle des finances publiques».
Tout en réitérant la détermination du MP à défendre son droit de garder la présidence d’une commission qui lui a été confiée de droit depuis le début de ce mandat, Driss Sentissi se dit prêt à se soumettre à un choix démocratique, afin de décider de cette question.