Polémique sur la farine subventionnée: Ahmed Touizi revient sur ses propos sans dissiper les doutes

Ahmed Touizi, député PAM de la circonscription d'Al Haouz.

Dans un message publié tard dans la nuit sur sa page Facebook, le chef du groupe parlementaire du PAM, Ahmed Touizi, est revenu sur les déclarations polémiques qu’il avait formulées à la Chambre des représentants au sujet de la farine subventionnée par l’État. Une mise au point qui se veut apaisante, mais qui peine à dissiper la controverse.

Le 29/10/2025 à 13h01

Ses propos, laissant entendre que la farine subventionnée serait «mélangée à du papier moulu», auraient été mal interprétés, a expliqué le député du PAM sur sa page Facebook.

«L’expression ‘moudre le papier’ n’avait aucune signification littérale ou matérielle», précise-t-il. «Elle relevait d’un usage figuré courant dans notre dialecte marocain et faisait référence aux falsifications et factures fictives présentées aux services compétents pour obtenir la subvention de l’État. Elle n’a donc aucun lien avec un éventuel mélange de substances impropres à la consommation dans la farine

Touizi, élu de la région d’Al Haouz, avance également un argument économique pour appuyer son propos: «Est-il logique qu’un meunier achète du papier à 60 dirhams le kilo pour ensuite le revendre à un dirham le kilo?»

Il ajoute que l’objectif de son intervention au Parlement était avant tout «d’attirer l’attention sur la nécessité de renforcer le contrôle de la qualité de la farine subventionnée, des quantités déclarées et des mécanismes de distribution des aides publiques».

Initialement perçus comme une alerte sur un risque sanitaire, les propos de Touizi prennent, après ces clarifications, une tournure plus institutionnelle, dénonçant cette fois-ci les dysfonctionnements qui entachent encore la gouvernance du système de compensation. Une problématique déjà soulevée par l’ancienne directrice de la Caisse de compensation, Salima Bennani, qui avait critiqué l’octroi de subventions aux distributeurs pétroliers sans possibilité de vérification des quantités ni des prix déclarés par les entreprises bénéficiaires.

Par Wadie El Mouden
Le 29/10/2025 à 13h01