Deux projets hydrauliques, d’un coût global de 512 millions de dirhams, ont été mis en échec dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.
Selon Al Akhbar de ce jeudi 16 janvier, ce propos a été abordé dans l’hémicycle, à l’initiative de certains groupes parlementaires.
Les députés ont ainsi exigé une «reddition des comptes de la part des autorités chargées de mener ces deux projets, le bilan de leur réalisation, leur gouvernance, et surtout les raisons qui ont conduit à leur échec», relaie le quotidien.
Les projets en question, souligne le quotidien, «ont d’ailleurs été évoqués dans le dernier rapport de la Cour des comptes».
Dans ce document, il est précisé que leur réalisation a buté sur plusieurs obstacles, notamment la cherté des matières premières et les difficultés rencontrées pour importer les équipements nécessaires à leur mise en œuvre, en plus des lacunes dans les études préliminaires, réalisées en prélude de leur programmation.
Al Akhbar, qui n’a pas spécifié la nature exacte de ces projets, assure que «les groupes parlementaires ont exigé des responsables de ces projets de rendre des comptes de leur échec», cela d’autant, indique le quotidien, que ces projets ont été abandonnés à différents niveaux de leur réalisation.
Assabah écrit à ce propos que «certains ont capoté à la phase de la réalisation de l’infrastructure, alors que d’autres ont été mis à l’arrêt suite à des difficultés rencontrées juste avant leur entrée en activité».
Entre autres raisons qui ont conduit à cette situation, les difficultés d’importation de certains équipements lors de la pandémie du Covid-19, mais aussi la hausse des prix engendrée par la crise sanitaire mondiale, explique le quotidien, selon lequel cette conjoncture a eu «pour effet de retarder le calendrier de réalisation de ces projets».
En même temps, indique Assabah, relayant les conclusions du rapport de la Cour des comptes, «des lacunes ont été relevées dans les études préliminaires concernant ces projets, en ce qui concerne notamment les quantités et la qualité de l’eau demandées».
Autres facteurs qui ont contribué à l’échec de ces projets, la «réaction hostile des populations locales, qui se sont opposées à la violation de leur propriété privée».
Autre constat également relevé par les magistrats de la Cour des comptes: ces projets ont fait les frais d’un «manque flagrant de coordination entre les différents intervenants».
Sur un autre registre, selon le rapport de cette juridiction financière, des dégâts ont été occasionnés à des «équipements hydrauliques lors de la réalisation de travaux annexes, qui consistent, entre autres, en la réalisation de voies d’accès».
Ainsi, le projet de raccordement de sept villages au réseau d’eau potable dans la province d’Al Hoceïma, à partir du barrage Bouhouda, a subi des dégâts dont le montant est estimé à environ 20 millions de dirhams, relaie Assabah.