Les chiffres révélés par le dernier recensement général de la population et de l’habitat ne sont pas favorables aux partis politiques. Ces formations devront entamer un redéploiement pour anticiper le passage de nombreuses conscriptions du mode de scrutin uninominal à celui de liste, rapporte le quotidien Assabah du week-end (9 et 10 novembre). Une évolution démographique qui va à l’encontre des revendications de la majorité des partis qui réclament le retour à l’ancien système après deux décennies de scrutin proportionnel de liste. Afin de démontrer l’importance de ces variables démographiques, annoncées par le Haut-commissariat au plan (HCP), le quotidien a pris comme exemple la province de Médiouna.
En effet, l’élection dans trois des quatre communes de cette province sera organisée au vote proportionnel par liste. Il s’agit des communes de Lahraouyine, Tit Mellil et Sidi Hajjaj-Oued Hassar tandis que la commune de Médiouna gardera le scrutin uninominal, dans la mesure où elle ne compte que 29.000 habitants et que le scrutin à la proportionnelle est réservé aux communes de 50.000 habitants et plus. La loi électorale prévoit le mode de scrutin uninominal à la majorité relative pour les communes qui comptent moins de 50.000 habitants tandis que pour les communes et les arrondissements qui dépassent 50.000 habitants, l’élection se fait à la proportionnelle de liste en une seule session et à la représentation proportionnelle suivant la règle du plus fort reste.
Le dernier recensement de la population et de l’habitat indique que le scrutin de liste sera sensiblement élargi aux banlieues des grandes villes. Une note du HCP souligne que cinq régions abritent 71,2 % de l’ensemble de la population du royaume. La région de Casablanca occupe la première place avec 7.689.000 habitants, soit 20,9 % du total de la population. Elle est suivie par la région de Rabat-Salé-Kenitra (5.133.000 d’habitants), Marrakech-Safi (4.892.000), Fès-Meknès (4.468.000) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (4.030.000).