Lors d'une conférence de presse tenue ce lundi en début de soirée avec un groupe restreint de journalistes, Anas Doukkali a appelé à la tenue "le plus rapidement possible d'un congrès extraordinaire du PPS" afin de redresser la situation politique du parti.
Évoquant le retrait du PPS du gouvernement El Othmani, M. Doukkali a qualifié cette décision d'"erreur stratégique".
Anas Doukkali prend ainsi, selon les observateurs, la tête d'un courant de redressement au sein du parti. Il a vivement critiqué les conditions dans lesquelles s'est déroulée la réunion du Comité central qui a entériné vendredi le retrait du PPS du gouvernement El Othmani I.
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"Tout a été fait pour éviter une large participation des membres de ce congrès qui s'élève à plus de 400 personnes", a-t-il affirmé. "Je ne quitte pas le parti et je continuerai à militer au sein du Comité central jusqu'à ce que le parti se redresse", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il est soutenu sur le plan interne par de nombreux militants du Comité central.
M. Doukkali a estimé que les tentatives de quitter le gouvernement ne datent pas de maintenant, elles se seraient manifestées quelques mois après la prise de fonction du gouvernement El Othmani.
"Il n'y aura pas de gloire après le départ du gouvernement. Nous avons jusqu'ici semé dans une terre infertile", a-t-il martelé.
A la question de savoir pourquoi il n'a pas dénoncé en son temps les décisions de Nabil Benabdellah, il a précisé qu'il a toujours exprimé en interne sa position. "Maintenant, il faut entreprendre une autocritique sur la scène interne et rendre des comptes afin que le parti reparte sur des bases solides, celles de la démocratie interne, de l'ouverture et de la réalisation des alliances notamment avec toute la famille socialiste et même avec le bloc démocratique".
Selon les observateurs, Anas Doukkali a ouvert aujourd'hui un solide front contre Nabil Benabdellah.