La diplomatie marocaine n’a pas laissé passer l’occasion de la réunion des Brics-Afrique, à Johannesburg, sans recadrer, avec toute la fermeté requise, l’Afrique du Sud, qui a fait montre d’un comportement hostile envers le Maroc.
Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a clairement dénoncé l’exploitation de cet évènement par ce pays, ennemi de l’intégrité territoriale du Royaume, et qui répand des allégations fausses concernant de prétendues «décisions souveraines», en fait préfabriquées et qui n’existent que dans l’esprit des dirigeants de ce pays.
Il est vrai que notre pays ne s’oppose pas à l’adhésion à tout groupement économique, continental ou international, pouvant ainsi diversifier ses partenariats, explique l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar de ce mardi 22 août.
Mais il faut que cette adhésion soit la résultante d’un choix souverain, et non inspirée par l’imaginaire de l’Afrique du Sud.
L’Afrique du Sud est en effet un pays qui mène depuis des décennies des campagnes hostiles à l’encontre de l’intégrité territoriale du Royaume, en oubliant, lâchement, le soutien que lui a apporté le Maroc dans sa lutte contre la politique de l’apartheid.
La diplomatie marocaine est claire sur ses relations positives avec les pays qui composent les Brics, excepté Pretoria.
Cette même diplomatie est restée ferme en exprimant son refus que cette organisation soit exploitée pour porter atteinte aux intérêts du Royaume, et que les Brics se retrouvent transformés en une tribune propice aux attaques séparatistes, comme cherchent à le faire l’Afrique du Sud et l’Algérie.
La réponse du ministère des Affaires étrangères comporte un message clair, expliquant que l’Afrique du Sud, obnubilée par ses obsessions idéologiques et sa propension au séparatisme, et qui soutient le Polisario, n’est pas en mesure de s’ériger en avocat défendant l’adhésion du Maroc aux Brics.
L’éditorialiste d’Al Akhbar souligne que c’est bien la raison pour laquelle l’Afrique du Sud est le dernier pays qui pourrait s’arroger le droit d’attenter à la voix marocaine, souveraine.
Ce pays est aussi le dernier qui vient à l’esprit du Maroc, s’il faut tenir une position objective et neutre envers notre intégrité territoriale.
Pour preuve, cette affirmation, dimanche dernier, de Cyril Ramaphosa: dans son discours d’introduction à la réunion des Brics, le président sud-africain a annoncé d’une manière outrageuse et en violation de la charte de cette organisation, son soutien inconditionnel au Polisario.
Il est certain que le régime au pouvoir en Afrique du Sud sait parfaitement que l’obligation d’une reddition des comptes envers la justice le traque, à cause de crimes de corruption commis.
C’est sans doute la raison pour laquelle il tente de courir derrière des légitimités régionales et internationales fictives, afin de tenter de dissimuler ses scandales financiers et politiques.
Autant dire que le Maroc n’acceptera pas d’être une carte à même de «blanchir» ce régime politique, actuellement noyé dans les scandales de corruption, les velléités de soutiens aux séparatismes, et visiblement atteint d’une vraie cécité diplomatique.