Sahara: le Conseil de sécurité s’apprête à adopter une nouvelle résolution

Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara marocain.

Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara marocain. . Fabrice COFFRINI / AFP

Revue de presseLe Maroc vient de gagner une nouvelle bataille diplomatique, alors que le Plan d’autonomie proposé par le Royaume fait la quasi-unanimité de la communauté internationale. Au même moment, le Conseil de sécurité s’apprête à voter en faveur d’une nouvelle résolution sur le Sahara. Une revue de presse d’Assabah.

Le 24/09/2023 à 20h04

La communauté internationale est aujourd’hui unanime sur la nécessité d’une solution politique au dossier du Sahara.

La tendance générale auprès des Etats membres de l’ONU est de réunir les conditions nécessaires, à même de bâtir une alliance régionale pour la paix et la sécurité dans la région du Sahel et au Sahara.

Selon Assabah de ce lundi 25 septembre, les signaux positifs envoyés par le représentant personnel du secrétaire général de l’ONU à l’issue de sa dernière visite dans la région en sont la preuve.

Le niveau de développement infrastructurel que Staffan de Mistura a pu constater sur place lors de cette première visite dans les Provinces du Sud, et l’existence d’une forte représentation populaire des Sahraouis, favorise la solution d’une autonomie pour le Sahara, sous la souveraineté du Royaume.

L’émissaire du secrétaire général de l’ONU a en effet pu rencontrer des élus locaux, régionaux ainsi que des parlementaires, investis d’un mandat à l’issue d’élections qui, comme toujours, ont été caractérisées par un fort taux de participation.

Staffan de Mistura a aussi rencontré des acteurs associatifs, des notables, des dirigeants d’entreprises, des militants des droits de l’homme… Tous se sont clairement prononcés pour la marocanité du Sahara, et pour le plan d’autonomie.

Dans le même temps, des membres de l’Administration américaine, dont un envoyé du département d’État, ont eux aussi effectué une tournée dans la région, alors que Washington maintient sa position de reconnaissance de la marocanité du Sahara, qui avait officiellement été annoncée en décembre 2020.

Il est donc probable que le rapport que remettra Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, aux membres du Conseil de sécurité, prendra en considération les réalités observées sur le terrain par Staffan de Mistura, dans le but d’un projet de résolution, qui sera rédigé par la représentation permanente des Etats-Unis, en prenant en considération les constats relevés sur le terrain par Joshua Harris, haut responsable au département d’État.

Ce projet de résolution va sans doute aussi prendre en compte l’évolution de la conjoncture internationale, et la tendance généralisée des États du monde à soutenir le Plan d’autonomie, estime Assabah.

Au cours de la dernière Assemblée générale de l’ONU, en effet, même les pays qui ne soutiennent pas encore le Plan d’autonomie ont évité d’évoquer, dans leurs interventions, aussi bien le Polisario et que sa chimérique république.

L’Espagne, ancienne puissance coloniale, et la Mauritanie, voisin septentrional du Maroc, se sont clairement prononcés pour une solution politique, crédible, réaliste et acceptée par tous.

Le président Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani a ainsi réitéré, devant la 78e Assemblée générale des Nations-Unies, le fait que son pays se prononçait pour une solution politique mutuellement acceptée à ce différend.

Au cours du mois de mars de l’an dernier, Madrid a rappelé sa position, alors même, rappelle Assabah, que l’Algérie s’obstine à nager à contre-courant. Le régime des généraux est aujourd’hui tout simplement hors-jeu, constate le quotidien.

Dans les Provinces du Sud, explique Assabah, se déploie actuellement un modèle de développement dédié, qui en fera dans un avenir très proche des régions caractérisées par leur prospérité.

Dans le même temps, le Royaume se retrouve en position de gagner une nouvelle bataille diplomatique, de fait déjà remportée, comme en atteste chaque année le nombre croissant de pays qui reconnaissent le plan d’autonomie marocain et ouvrent même leur représentation diplomatique à Laâyoune ou à Dakhla.

Par Amyne Asmlal
Le 24/09/2023 à 20h04