Depuis 1975, année de la Marche verte et du recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale sur ses provinces du sud libérées de la colonisation espagnole, l’Algérie n’a jamais cessé de manœuvrer, pour des raisons idéologiques, en vue de s’opposer, même à travers des moyens subversifs, aux intérêts vitaux de son voisin de l’ouest.
C’est ce premier préalable que Horst Köhler, Envoyé personnel d’Antonio Guterres pour le Sahara, doit prendre en considération avant d’exiger toute négociation de quelque ordre qu’elle soit. En effet, selon le quotidien Assabah de ce mercredi 21 mars, pour négocier toute solution au conflit du Sahara, il faut d’abord déterminer la «partie responsable de ce conflit factice». Cette partie n’est autre que l’Algérie qui séquestre des populations, héberge des séparatistes, les finance et les arme dans le seul but de s’opposer au parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc.
Mais quand bien même ce point serait réglé, toute négociation doit surtout se faire dans le cadre du respect de la souveraineté du royaume sur tous ses territoires et en vertu de la proposition marocaine d’autonomie élargie, saluée par la grande majorité de la communauté internationale de par son sérieux et sa crédibilité. Cette condition sine qua non a été rappelée à nouveau par le roi Mohammed VI lors de son discours du 6 novembre dernier, à l’occasion du 43e anniversaire de la Marche verte.
De même, si négociations il y a, elles se feront sous la seule égide du Conseil de sécurité de l’ONU, seule instance habilitée à s’occuper de la gestion du processus de recherche d’une solution au conflit factice du Sahara. En d’autres termes, le Maroc continuera à opposer un niet catégorique aux tentatives algériennes visant à dessaisir le Conseil de sécurité de ce dossier pour le mettre entre les mains de ses «hommes de main» au sein de l’Union africaine.
Enfin, la quatrième condition posée par le Maroc, et dont il espère que Horst Köhler en prendra acte, est celle de se concentrer sur les vrais problèmes politiques qui empoisonnent le dossier du Sahara et d’éviter de perdre son temps et son énergie dans des sujets tout à fait marginaux, à travers lesquels l’Algérie joue à la montre pour éterniser ce conflit ad vitam aeternam.
En tout cas, c’est comme ça que la diplomatie algérienne a réussi auparavant à emmêler les pinceaux à deux prédécesseurs de Horst Köhler, James Baker et Christopher Ross en l’occurrence. Seul Peter van Walsum, qui vient entre les mandats des deux Américains, ne se laissa pas marcher dessus en concluant qu’un référendum et un Etat indépendant au Sahara relèvent de l’irrationnel.