Le rallye-raid Africa Eco Race a traversé sans encombres, lundi dernier, la frontière maroco-mauritanienne au niveau du passage d’El Guerguerat et ce, malgré les tentatives du polisario de perturber cette compétition en envoyant une poignée de baltagias camper sur le petit tronçon routier séparant les postes douanier marocain et mauritanien.
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En réponse à cet acte illégal, le secrétariat général de l’ONU, s’est dit, samedi dernier, «préoccupé» par cette tension créée au moment du passage du Rallye Monaco-Maroc-Mauritanie-Sénégal «qui s’apprête à traverser El Guerguerat», estimant qu’il est intolérable de perturber «la poursuite du trafic civil et commercial régulier» au niveau de ce poste frontalier entre le Maroc et la Mauritanie.
Mais cet appel au respect de la légalité internationale, lancé par Antonio Guterres par la voix du porte-parole de l’ONU, n’a pas plu au chef du Polisario, Brahim Ghali, ou plus exactement à la diplomatie algérienne qui a lui a fait signer illico une lettre adressée, ce 16 janvier, à Guterres. Dans cette missive, relayée par l’agence officielle de presse algérienne (APS), Brahim Ghali estime que les «les déclarations publiées récemment par le secrétariat général des Nations Unies ont malheureusement renforcé l'impression… que le trafic civil et commercial régulier à travers le passage de Guerguerat est beaucoup plus important que l'assurance d'une adhésion totale aux termes du cessez-le-feu.» Il se dit étonné que «les Nations Unies ont… contribué à la création d'une zone de facto», menaçant ainsi de «déclencher une guerre à tout moment».
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En réalité, cette nouvelle sortie belliqueuse du chef du Polisario, comme cela transparaît clairement à la lecture de sa missive, s’explique tout simplement par la cascade de revers diplomatiques que le front séparatiste n’a plus cessé d’essuyer depuis le retour du Maroc au sein de l’Union africaine. Ainsi, en plus du poste d’El Guerguerat qui est devenue la porte du Maroc vers l'Afrique subsaharienne, et vice versa, la récente série d’ouvertures de consulats africains à Laâyoune et Dakhla, sans parler de l’organisation prochaine de la Coupe d’Afrique des nations de Futsal (à partir du 28 janvier courant) à Laâyoune… semblent avoir convaincu Brahim Ghali que sa bataille est définitivement perdue.