La position marocaine sur le Sahara repose sur quatre piliers. Le roi Mohammed VI les a énumérés de façon didactique à l’occasion du 42e anniversaire de la Marche Verte. Si le Maroc adhère complètement au processus de l’ONU et à la dynamique lancée par son nouveau secrétaire, il n’en demeure pas moins que la position marocaine repose sur quatre principes fondamentaux, a insisté le souverain.
«Dès mon accession au Trône, j’ai fait serment devant Dieu et devant toi (peuple marocain, NDLR), de tout mettre en œuvre, pour défendre notre intégrité territoriale et garantir aux habitants du Sahara les conditions d’une vie libre et digne. Pour y parvenir, nous avons constamment veillé à ce que l’action extérieure dédiée à la défense de nos droits légitimes soit menée en totale cohérence avec les efforts de développement interne, sous-tendus par un esprit de solidarité et d’unanimité nationale», lit-on dans le discours royal.
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Sur le plan international, le roi Mohammed VI a rappelé l’engagement du Maroc quant à la dynamique actuelle voulue par Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, et appliquée par son envoyé personnel. «Il en sera ainsi tant que seront respectés les principes et les fondamentaux de la position marocaine», a cependant affirmé le roi. Et d’en citer quatre.
Le premier est qu’aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc et en dehors de l’Initiative d’autonomie, «dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité». Le deuxième point consiste à rappeler que le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. «Il appartient, donc, aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif», a remarqué le roi.
Troisième principe: le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement. Le quatrième socle cité par le souverain est le refus catégorique du Maroc de toute tentative visant à porter atteinte à ses droits légitimes et à ses intérêts supérieurs. Ceci, au même titre que «toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes».
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La fermeté avec laquelle le roi a tracé les quatre principes fondateurs de la position du royaume sur le Sahara ne laisse aucune marge aux manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale qui multiplient les actions et les initiatives en direction de tribunaux de pays étrangers et d’institutions étrangères ou continentales. Le conflit du Sahara relève de la seule compétence du Conseil de sécurité. Et tous les autres recours relèvent au mieux d’une médiation de bonne volonté, au pire ils sont du ressort de l’agitation contreproductive.
En attendant, le Maroc a la ferme intention d’avancer, notamment sur le registre du développement de ses provinces du Sud. «Sur le plan interne, comme je l’ai plusieurs fois souligné, nous n’allons pas rester les bras croisés à attendre que soit trouvée la solution souhaitée. Nous poursuivrons plutôt l’action engagée pour stimuler le développement de nos provinces du Sud et assurer à leur population les conditions d’une vie libre et digne», a déclaré le roi.