C’est à New York, mégapole la plus meurtrie des Etats-Unis par la pandémie du nouveau coronavirus (779 morts pour la seule journée d'hier, mercredi 8 avril), que le Conseil de sécurité se réunit ce jeudi soir, 9 avril 2020.
A huis clos et en vidéoconférence, cette réunion a bien failli ne pas avoir lieu, à cause des divergences sino-américaines, nées justement du Covid-19.
Washington a finalement joué l’apaisement, en renonçant à parler de «virus chinois», puisque la pandémie de coronavirus constituera le principal sujet des discussions de la session de ce jeudi.
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Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, aura donc la lourde tâche de s’évertuer d’abord à instaurer l’unité au sein des 15 membres du Conseil de sécurité, en vue, ensuite, de mieux se focaliser sur le contexte et l’urgence sanitaire mondiale de l’heure. Cette «thérapie de groupe», comme l’ont appelée certains diplomates, est indispensable pour s’accorder sur des décisions fortes en vue de juguler la pandémie actuelle.
Malgré cette préoccupation urgente, cela n’empêchera pas non plus cette session du Conseil de sécurité d’aborder d’autres dossiers comme, entre autres, la question du conflit artificiellement créé autour du Sahara marocain. Un briefing banal sur ce dossier est prévu, à travers un exposé présenté par le chef de la Minurso, Colin Stewart.
Malgré les pressions de l’Algérie, qui a n’a pas hésité à «confectionner» un menu à cette session, tout en intimant quasiment l’ordre au Conseil de sécurité de nommer immédiatement un nouvel émissaire onusien au Sahara, «il n’y a rien à annoncer: le secrétaire général de l’ONU cherche toujours un envoyé personnel pour la Sahara», confie, contactée par Le360, une source proche du dossier. Et d’ajouter que «la relance du processus de négociations sur la base du plan d’autonomie présenté par le Maroc dépendra de la nomination de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara».
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Ce briefing intervient dans un moment de non visibilité pour le dossier du Sahara, jugé accessoire dans le contexte actuel.
Alger et le Polisario sont d’ailleurs dans une situation de désespoir. Ils n’ont plus voix au chapitre à l’Union africaine depuis que le Maroc a regagné cette instance.
A l’ONU, c’est la solution de «compromis» et de «réalisme» qui prédomine.
Et à l’Union européenne, rien n’a changé en dépit des dizaines de millions d’euros payés par Alger à des avocats et à des cabinets de lobbying à Bruxelles.
Il reste donc une seule voie possible: celle de l’autonomie élargie que le Maroc propose, et le Polisario ferait mieux de la saisir avant qu’il ne soit trop tard.