L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, a remis, mardi 15 octobre, un rapport sur sa mission visant à relancer le processus politique concernant le conflit artificiel du Sahara marocain.
Le médiateur onusien présentera un exposé au Conseil de sécurité sur les moyens de résoudre ce conflit, notamment en reprenant les négociations sous la forme de tables rondes rassemblant les quatre parties concernées, relaie Al Akhbar de ce jeudi 17 octobre.
Dans son dernier rapport, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé l’Algérie en tant que «partie concernée» à développer et clarifier sa position afin de «parvenir à une solution politique, durable et mutuellement acceptable par les parties du conflit».
Il a exhorté ce pays à adhérer avec «bonne foi et une nécessaire volonté politique» aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général afin de trouver une solution réaliste, pratique, durable et basée sur l’esprit de consensus.
Le patron de l’ONU a mis en lumière les contradictions flagrantes de la position de l’Algérie qui cherche à se cacher derrière un faux statut «d’État observateur», tout en exprimant «sa profonde inquiétude face à l’absence d’une solution».
Dans ce même rapport, Antonio Guterres a critiqué l’Algérie qui continue à «s’opposer à la formule des tables rondes», violant ainsi les résolutions du Conseil de sécurité qui attestent que les tables rondes constituent le seul cadre du processus politique sous la supervision exclusive de l’ONU.
Abordant le même sujet dans son édition de ce jeudi 17 octobre, Al Ahdath Al Maghribia souligne que le secrétaire général de l’ONU exposera à la fin de ce mois, aux membres du Conseil de sécurité, son rapport sur les développements qu’a connus la question du Sahara.
Il évoquera notamment les nouvelles victoires diplomatiques réalisées par le Maroc depuis le dernier rapport publié en octobre 2023, en mettant l’accent sur le soutien de la France à la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Le représentant français au Conseil de sécurité fera, devant ses membres, un exposé dans lequel il expliquera les raisons qui ont poussé son pays à reconnaître la marocanité du Sahara.
Le rapport abordera par ailleurs les tentatives du Polisario d’envenimer la situation dans la région en continuant à lancer des roquettes sur le Sahara marocain, notamment dans la région d’El Mahbès.
Ce document indique que le Maroc continue de rejeter toute négociation en dehors du plan d’autonomie, tout en insistant sur la participation de l’Algérie aux tables rondes, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Dans ce contexte, le Conseil de sécurité a révélé, dans un graphique joint au rapport publié le 30 septembre 2024, que le nombre des pays soutenant la proposition marocaine a atteint son plus haut niveau en 2024.
La liste des pays soutenant le Maroc comprend désormais deux membres permanents du Conseil de sécurité, les États-Unis et la France, tandis que le nombre des pays qui reconnaissent la pseudo «RASD» ne cesse de s’amenuiser.
C’est ainsi que 164 pays parmi les 193 membres de l’ONU ne reconnaissent pas la thèse séparatiste, soit 85% de la communauté internationale.