L’ancien ministre péruvien des Affaires étrangères, Miguel Angel Rodriguez Mackay, qui signe une chronique dans le grand quotidien péruvien «Expreso» sous le titre «La leçon que nous laisse le grand soutien des États-Unis au Maroc», explique que lors d’une récente visite à Washington du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, «l’administration du démocrate Joe Biden - comme l’avait fait l’ancien président républicain Donald Trump - a réitéré son plein soutien au plan d’autonomie du Maroc» au Sahara en le qualifiant de «sérieux, crédible et réaliste et en consacrant la souveraineté de Rabat» sur ce territoire, suivant en cela «une véritable politique d’État sur le front extérieur».
Pour l’ancien ministre péruvien, la rencontre de Bourita avec le secrétaire d’État, Antony Blinken, «confirme l’importance énorme que la Maison blanche accorde» au Maroc. Cette position porte un «coup dur à des pays comme le Pérou, qui ont inexplicablement décidé du contraire».
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Mackay relève que l’alliance entre Rabat et Washington continue de renforcer la place du Maroc, alors que «le Pérou, dans un acte de profonde incohérence, a sapé la relation bilatérale très importante, aujourd’hui fissurée par la méfiance», rappelant que pendant son mandat, il avait lui-même «corrigé l’irresponsabilité de (ses) prédécesseurs, Oscar Maurtua et César Landa».
A l’époque (août 2022), rappelle-t-il, «nous avons décidé de rétablir notre position conformément au droit international et de nous dissocier totalement de la rasd, qui n’est pas un État et qui n’existe pas en tant que tel pour l’ONU, ni pour la grande majorité de ses États membres».
«Le Pérou, dans un acte de profonde incohérence, a sapé la relation bilatérale très importante, aujourd’hui fissurée par la méfiance»
— Miguel Angel Rodriguez Mackay, ancien ministre péruvien des Affaires étrangères
Dans la vision de la diplomatie américaine, le Maroc revêt une «énorme valeur stratégique sur l’échiquier politique international du Moyen-Orient» et dans ce sens, la première puissance mondiale «nous donne une leçon que, en tant que ministre des Affaires étrangères, je n’aurais jamais souhaité recevoir», conclut l’ancien chef de la diplomatie du Pérou.