Les têtes continuent de tomber parmi les élus locaux dans la région de Fès. Ainsi, le quotidien Assabah rapporte dans son édition du vendredi 8 novembre que le tribunal administratif de Fès a récemment écarté plusieurs élus locaux, dont des présidents et vice-présidents de commune. Le journal cite les récents cas de destitution qui ont concerné les présidents des communes de Taza, de Nzala (Midelt), de Skoura M’daz (Boulemane) et Iminzouren (Al Hoceïma). Cela sans parler de nombreux autres vice-présidents de commune renvoyés à la demande de gouverneurs ou de partis sous la bannière desquels ils ont été élus.
Ces procédures de destitution planent actuellement comme une épée de Damoclès sur la tête de l’Istiqlalien Ahmed Lekour, président de la commune de Sebaa Aïyoun, à la suite d’une demande introduite, vendredi dernier, par le gouverneur d’El Hajeb, représenté par le délégué judiciaire du royaume au ministère de l’Economie et des finances à Rabat. Ce président de commune aurait dilapidé des deniers publics de la commune qu’il préside pour la troisième fois (2003, 2015 et 2021). Ces prévarications ont été mises à nu suite à un passage inopiné des limiers de l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur.
C’est sur la base du rapport établi par cette inspection que le gouverneur a engagé à l’encontre de Lekour une procédure de destitution qui sera examinée par le tribunal administratif de Fès le 11 novembre courant.
Ce même tribunal se penchera le 14 novembre sur une autre demande émanant du gouverneur de Guercif et qui vise un autre élu istqlalien qui préside aux destinées de la commune rurale de Saka, après y avoir remplacé sa collègue istiqlalienne démissionnaire. Il est soupçonné, avec trois autres élus, de graves dépassements dans leur gestion des biens de la commune.
Et last but not least, le tribunal administratif de Fès a également reçu, mardi 5 novembre, deux dossiers du même genre, dont l’un concerne un président RNIste de commune, pourtant récemment élu lors d’élections partielles. Ce dossier d’éviction a été présenté par le gouverneur de Midelt. Son homologue de Taouante a, lui aussi, exigé des poursuites contre un président de commune écarté de ses fonctions il y a tout juste quelques semaines.