En termes d’influence dans le monde, le Maroc fait partie du peloton de tête dans sa région. Le Global Soft Power Index, une étude de recherche menée chaque année par le cabinet de conseil en évaluation de marque Brand Finance, classe le Royaume premier au Maghreb et troisième à l’échelle africaine.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui aborde ce sujet dans son édition du jeudi 9 mars, le Royaume s’est classé 55ème à l’échelle mondiale, derrière l’Égypte et l’Afrique du Sud, respectivement 1er et deuxième en Afrique, et 38ème et 44ème au niveau mondial.
Sur cet indice, le Royaume a obtenu un score de 39,2 sur une échelle de 100, loin devant la Tunisie (83ème) et l’Algérie, la prétendue «force de frappe» régionale qui, malgré son gaz et ses richesses en hydrocarbures, doit se contenter de la 86ème place. Quant à la Libye et la Mauritanie, elles ne figurent pas dans ce classement, précise le quotidien.
L’amplitude de son Soft Power, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, permet au Maroc de se hisser au 8ème rang dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, derrière les Émirats arabes unis (10ème), l’Arabie saoudite (19ème), le Qatar (24ème), le Koweït (35ème), l’Égypte (38ème), le Bahreïn (50ème) et la Jordanie (53ème).
Dans le monde, les États-Unis reprennent la tête du classement. Le Royaume-Uni leur emboîte le pas, occupant la deuxième place, juste devant l’Allemagne, troisième, et le Japon et la Chine qui ferment le Top 5. Ces deux derniers pays ont échangé leur place par rapport au précédent classement de 2021, la Chine ayant reculé d’une place alors que le Japon en a gagné une.
Notons que Brand Finance définit le Soft Power comme la capacité d’un État à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur par un ensemble de moyens autres que coercitifs, c’est-à-dire menace ou emploi de la force. Ces derniers procédés relèvent, pour leur part, du Hard Power, ou pouvoir de contrainte.
Un classement avancé sur cet indice a un impact direct sur la stratégie de développement d’un pays et constitue un élément d’attrait pour l’investissement et un moyen de promotion de ses exportations, relève le quotidien. L’indice est une étude réalisée auprès d’ un échantillon représentatif de plus de 100.000 répondants dans plus de 100 marchés à travers le monde.
Pour la réalisation de son classement, Brand Finance se base sur trois indicateurs de performance clés que sont la familiarité, la réputation et l’influence, ainsi que sur divers autres indicateurs secondaires couvrant au moins sept domaines. Lesquels domaines sont les affaires et le commerce, la gouvernance, les relations internationales, la culture et le patrimoine, les médias et la communication, l’enseignement et les sciences, les personnes et les valeurs.