Terrorisme: le Maroc parmi les pays les plus «safe» au monde, mais…

La chute de Daech sur le terrain ne signifie pas la fin du terrorisme.

La chute de Daech sur le terrain ne signifie pas la fin du terrorisme. . DR

Revue de presseLe Maroc a renforcé sa position dans l’indice mondial de la lutte contre le terrorisme 2025, se classant parmi les pays les plus sûrs au monde, devant de nombreux pays européens. Cette avancée reflète les efforts considérables déployés par le Royaume, malgré les menaces croissantes dans son voisinage régional. Cet article est une analyse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 20/03/2025 à 19h53

Le rapport de l’indice mondial du terrorisme 2025, publié par l’Institute for Economics and Peace, met de nouveau en lumière les succès sécuritaires de certains pays, dont le Maroc, qui a renforcé sa position, se classant parmi les nations les plus sûres au monde, devant de nombreux pays européens. Cette avancée est le fruit des efforts importants du Royaume pour améliorer sa sécurité intérieure et lutter contre l’extrémisme, malgré les menaces croissantes dans son environnement régional.

Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le terrorisme, le Maroc a renforcé ses sanctions contre les individus impliqués dans des activités terroristes et a modifié ses lois pour criminaliser l’adhésion ou la tentative d’adhésion à des camps d’entraînement terroristes. Le pays a également renforcé la surveillance des transferts financiers illégaux. En outre, le Maroc a renforcé sa coopération avec des organisations internationales telles qu’Interpol et l’Union européenne, et en 2023, il a signé un nouvel accord de coopération sécuritaire avec l’UE pour l’échange d’informations sur les personnes soupçonnées de liens avec des groupes extrémistes, ce qui a contribué à déjouer plusieurs complots terroristes visant des pays européens.

Mais le danger change de forme. Selon le rapport, plus de 30% des décès dus aux attaques terroristes en 2024 ont eu lieu dans la région du Sahel, avec une augmentation marquée des attaques dans des pays comme le Niger, notamment après le retrait des forces françaises et américaines. Le document indique également que 90% des décès dus au terrorisme se produisent dans des zones de conflits armés, ce qui témoigne du lien étroit entre le chaos, l’instabilité sécuritaire et la propagation de l’extrémisme. Parmi les menaces majeures, les groupes liés à Al-Qaïda, comme ceux du groupe Nosrat al-Islam, sont de plus en plus actifs dans le désert du Sahel, représentant un danger direct pour la stabilité de l’Afrique du Nord, y compris le Maroc.

La région du Sahel, qui s’étend de la Mauritanie au Soudan, est devenue un centre majeur du terrorisme mondial. Selon le rapport, la région a connu une hausse notable du nombre de victimes liées au terrorisme, avec un nombre de décès dépassant 13.815 en 2020. Parmi les pays les plus touchés, le Burkina Faso a vu une augmentation de 575% du nombre d’attaques, tandis que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont connu des changements géopolitiques majeurs, notamment avec leur coopération croissante avec la Russie et la Chine, ce qui a créé un vide sécuritaire exploité par les groupes terroristes pour étendre leurs activités. En réponse, le Maroc a continué à renforcer sa sécurité en renforçant les contrôles aux frontières et en déployant des technologies avancées pour prévenir toute infiltration terroriste.

À l’ère du numérique, les groupes terroristes ne se contentent plus de recourir à la violence physique, mais utilisent désormais des outils numériques plus sophistiqués pour recruter des jeunes. Selon le rapport, 60% des attaques terroristes n’ont pas été revendiquées par des groupes organisés, ce qui reflète l’essor du terrorisme individuel, une tendance inquiétante qui représente un défi majeur en raison de l’évolution technologique et de l’usage croissant des plateformes numériques pour diffuser des idées extrémistes. Le rapport note que des plateformes comme Telegram et des applications de messagerie chiffrée facilitent la diffusion de propagande radicale. En réponse, le Maroc développe des stratégies numériques avancées pour surveiller l’activité terroriste en ligne et travaille en coopération avec des entreprises internationales pour détecter et contrer les contenus incitant à la violence avant qu’ils n’affectent les jeunes vulnérables.

Par Walid Ayadi
Le 20/03/2025 à 19h53

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