Pour la mise en application des mesures socio-économiques visant à lutter contre la pandémie de coronavirus en Algérie, la brigade de contrôle et de la répression des fraudes, relevant du ministère du Commerce, sévit depuis samedi dernier dans toutes les wilayas algériennes.
Et c’est particulièrement dans les régions du sud-ouest comme Béchar et Tindouf que cette brigade a découvert de nombreux stocks de marchandises, surtout des produits alimentaires de base, que des grossistes ont momentanément mis hors circuit de la vente en attendant de faire monter les prix.
Cette manœuvre spéculative a été particulièrement exécutée par des grossistes de Tindouf, chez lesquels les agents du ministère du Commerce ont découvert de grandes quantités de denrées alimentaires (pâtes, semoule, huile de table…) stockés dans des dépôts clandestins, alors que ces produits de base se faisaient rares chez les détaillants.
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Dans l’un de ces dépôts clandestins, et selon le quotidien L’expression de ce 31 mars, «c’est suite à l’exploitation d’un renseignement faisant état du stockage de produits alimentaires destinés à la spéculation que la brigade de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes s’est déplacée au lieu indiqué en compagnie des forces de l’ordre relevant de la sûreté de wilaya de Tindouf. Les agents de la DCP ont ainsi découvert 6.642 bidons d’huile de table de contenance de 5 litres chacun et une importante quantité de semoule et de pâtes alimentaires.»
Cependant tous les médias algériens qui ont relaté ces affaires de spéculation ont sciemment omis de faire la traçabilité de ces produits, même s’il est de notoriété que l’essentiel des denrées alimentaires commercialisées dans toute la région de Tindouf proviennent principalement de l’aide internationale destinée à être distribuée gratuitement aux «réfugiés» sahraouis des camps de Lahmada. Des aides alimentaires dont il a été régulièrement prouvé, à travers des rapports d’instances et ONG internationales, qu’elles sont détournées par les dirigeants du Polisario qui en ont fait un lucratif fonds de commerce, avec la complicité de leurs protecteurs algériens.
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Il est vrai que la fermeture actuelle des frontières de l’Algérie avec la Mauritanie a porté un sérieux coup à ce trafic contrebandier auquel se livrent les dirigeants du Polisario depuis plusieurs années, mais les grossistes algériens leur servent aujourd’hui de débouché pour écouler cette aide internationale acquise gratuitement. En effet, plutôt que de se fournir à partir des villes éloignées du nord de l’Algérie, les grossistes de Tindouf se sont rabattus sur les dirigeants du Polisario qui les fournissent à des prix défiant toute concurrence.
Même à Béchar, pourtant située plus au nord à quelque 800 km de Tindouf, les grossistes, qui se fournissent eux aussi auprès des cadors du Polisario, ont tenté de spéculer en mettant de côté pas moins de 50 tonnes de farine. Et pendant ce temps-là, dans les camps de Lahmada, les «réfugiés» sahraouis, sevrés de l’aide internationale, broient du noir, abandonnés à leur triste sort par les chefs du Polisario qui ont choisi de se confiner dans les villas cossues de Tindouf.