Ce n’est pas souvent que je m’aventure sur ce terrain-là, mais j’avoue que cette affaire abracadabrantesque m’a beaucoup intéressé.
Cette histoire -car c’en est une- en dit long en fait sur l’hystérie dont sont capables certains politicards, qui s’étonnent par la suite que leur population fassent la grève du vote.
«Ils »… Il s’agit ici de séparatistes dans leur rôle borné, de «responsables» politiques algériens et de quelques vestiges d’une extrême-gauche française morte depuis longtemps.
Résumons: le référent du parti La République En Marche au Maroc (chargé du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest), Jaoued Boussakouran -jeune Franco-Marocain intelligent et à l’aise dans son identité-, répondant à la demande de Français de plus en plus nombreux à s’installer dans les Provinces du Sud du Maroc, annonce la création d’un Comité LREM à Agadir et un autre à Dakhla.
Sincèrement, qu’y-a-t-il donc dans cette décision susceptible de déclencher un tsunami tel que celui que l’on a vécu? Réponse: rien!
Le jeune référent a fait strictement ce pour quoi il a été nommé à ce poste: il répond à la demande de compatriotes, qui se reconnaissent dans son parti, il fait de la politique au vrai sens du terme: celui de la politique de proximité- et de plus, il joue son rôle de façon très déontologique, puisque le communiqué annonçant la création de ces deux comités est co-signé par Marie Christine Verdier-Jouclas -porte-parole LREM à l’Assemblée Nationale, vice-présidente du groupe d’amitié France-Maroc, et députée du Tarn.
Y a-t-il là un quelconque motif de surprise voire d’indignation possible????
Et bien, visiblement oui: pour les séparatistes du polisario, dont c’est le fonds de commerce (rentable et juteux), pour le régime Algérien qui peut vous jurer sur tous les tons que l’affaire du Sahara marocain ne le concerne pas, alors qu’il en rêve (ou plutôt en cauchemarde) de jour et de nuit, et pour le Parti communiste français (si, si, il existe toujours), en la personne d’un député dénommé Lecoq, qui doit confondre notre Sahara avec sa circonscription…
Tout ce «beau» monde y va de son indignation, criant au scandale, au dévoiement du droit des peuples, à la trahison de la France (trahison de qui et de quoi, au fait?), et à l’alignement du Président Macron sur la ligne définie par les Etats-Unis reconnaissant la souveraineté du Maroc sur ses Provinces du Sud?
On croit rêver!
Et si l’Algérie s’occupait de son peuple, de son huile qui n’arrive plus sur les tables, de sa jeunesse… Bref si elle s’occupait des Algériens, qui méritent le meilleur…
Et si le polisario comprenait enfin que le sens de l’Histoire lui est définitivement contraire, lui qui est plus intéressé par les aides internationales que par le bien-être des populations…
Et si les députés communistes français perdaient ce sentiment de donneurs de leçons qui les habite, eux qui sont aujourd’hui réduits au rôle d’ectoplasmes, vous savez ceux qui sont morts mais ne le savent pas encore…
Chacun de ces camps -intimement liés- y est allé de son disque rayé, de ses fausses indignations, de ses incantations dans leur presse, à l’assemblée nationale française, sur les réseaux sociaux… Tant et si bien que le Secrétaire d’état français aux Affaires Européennes, Clément Beaune -confondant notre Sahara et l’Europe- a dit «qu’il regrettait cette décision prise localement».
Il est clair que lui, par contre, s’est pris les pieds dans le tapis : «il» regrette, il parle au nom de qui? Le sien, celui du Gouvernement? Si c’est de lui dont il s’agit, eh bien tant pis pour lui, si c’est le gouvernement qui regrette une décision prise par le parti majoritaire en France et bien alors que ce gouvernement se souvienne que c’est grâce à ce parti qu’il est aujourd’hui au pouvoir!!!!
«Décision prise localement», dit-il: madame Verdier-Jouclas n’est pas une députée marocaine à ce que je sache, et la création des deux comités d’Agadir et de Dakhla est bel et bien mentionnée et actée sur le site web du parti La République En Marche!
Bref, on voit bien que certains, en France, se sentent encore très complexés et soumis aux diktats des généraux algériens, et c’est bien dommage pour eux, car ce n’est pas rendre service aux Algériens et ce n’est pas être à la hauteur des enjeux actuels. Un ministre Algérien n’a-t-il pas traité la France «d’ennemi traditionnel et éternel»?
Alors si certains responsables politiques français veulent tendre l’autre joue, grand bien leur fasse, mais Dieu merci, ils sont très minoritaires.
Aujourd’hui nombre de voix de députés, de sénateurs, d’élus s’élèvent pour demander au Président de la République française de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ses Provinces du Sud, et Emmanuel Macron a suffisamment le sens de l’histoire pour ne pas comprendre que cela est inéluctable.
Il y a quatre ans exactement, le couple présidentiel français était invité à partager un Ftour à la table de Sa Majesté le Roi à Rabat. Chez nous, le partage du repas a du sens, et la France est un ami traditionnel et éternel du Maroc.
Une image me vient pour illustrer cette spécificité qui est la nôtre: celle de ces Français du Maroc -Marocains de Cœur- se faisant vacciner aux côtés des Marocains, contre le Covid…
Tout est dit!