Aussitôt expulsé sous la pression internationale de la zone démilitarisée de Gueguerat, à la frontière maroco-mauritanienne, où il a gêné pendant plusieurs semaines le trafic commercial terrestre entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne, le Polisario resurgit à la pointe extrême sud du continent.
D’après les informations concordantes rapportées par les quotidiens Assabah et Al Ahdath Al Maghribia dans leur édition du jeudi 4 mai, le Polisario, profitant des accointances algéro-sud africaines sur la question de l’intégrité territoriale du Maroc, vient de demander à un juge de la ville portuaire de Port Elizabeth, au pays de Jacob Zuma, d’arraisonner un bateau en provenance du port sud-marocain de Lâayoune, sous prétexte qu’il transportait «des ressources sahraouies spoliées»! Il s’agit en fait d’une cargaison de phosphate, exportée du site de Phosboucraâ et embarquée à partir du port marocain de Lâayoune.
Face à ce problème juridique futile, dans lequel s’est fourvoyée la justice sud-africaine, les autorités marocaines, et particulièrement la direction de l’Office chérifien du phosphate, ont fait montre de sérénité, prévoyant un dénouement rapide face à un non-événement. D’ailleurs, cette affaire concerne aussi l’Australie, pays dont le bateau bat pavillon, et la Nouvelle Zélande, pays de destination de la marchandise constituée de 50 tonnes des phosphates achetées au Maroc.
Assabah rappelle qu’il est routinier que les bateaux reliant le Maroc et les pays de l’Océanie, comme l’Australie et la Nouvelle Zélande, les Iles Fidji, fassent escale dans les ports sud-africains en vue de s’approvisionner en prévision d’un voyage en pleine mer qui peut durer de 3 à 4 semaines.