«L'accueil réservé par le président de la République au chef du Polisario est une déviation dangereuse vis-à-vis des constantes de la diplomatie tunisienne», a ainsi réagi le président du parti tunisien Al Majd, Abdel Wahab Hani, dans un message sur son compte Facebook.
Hani n’a pas hésité à qualifier de «suicide politique» le geste de Kaïs Saïed qui, prévient-il, va sans doute «exposer les intérêts supérieurs de la Tunisie et sa crédibilité à de grandes difficultés».
Activiste de la société civile, Hani se demande pourquoi d’autres chefs d’Etat africains n’ont pas été reçus par Kaïs Saïed à leur arrivée à l’aéroport de Tunis. Le président tunisien s’est contenté de leur envoyer la cheffe du gouvernement, qui les a accueillis dans une atmosphère glaciale, sans avoir à saluer le drapeau, ni chanter l’hymne national, ni passer en revue les formations sécuritaires.
Pour rappel, Kaïs Saïed a reçu, ce vendredi 26 août, avec éclat et en fanfare, le chef du Polisario, Brahim Ghali. Une réception digne d’un chef d’Etat et une reconnaissance de facto de l’entité fantoche. Le tout, dans le cadre de la huitième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), qui se tiendra à Tunis les 27 et 28 août.
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Suite à l’attitude hostile et provocatrice de la Tunisie, le Maroc a décidé de ne pas participer au Sommet de la TICAD et de rappeler immédiatement en consultation son ambassadeur à Tunis.
«L'accueil réservé par le chef de l'Etat tunisien au chef de la milice séparatiste est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives», a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la coopération africaine dans un communiqué diffusé ce vendredi 26 août.