La direction du parti du PJD a annoncé à ses salariés la suppression de dizaines de postes de permanents pour des raisons budgétaires, apprend Le360 de sources concordantes.
Pas moins de 160 salariés seront touchés par le plan social concocté par le secrétariat général du parti de la lampe.
Le PJD va ainsi se séparer de tous les directeurs de ses antennes dans les villes, en plus d’une bonne partie des effectifs engagés au niveau du siège à Rabat, dont une vingtaine de salariés rattachés à la société Adala Media, le pôle média du parti, qui compte parmi ses rangs plusieurs journalistes.
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L’annonce de cette vague massive de licenciements intervient au lendemain du cuisant revers essuyé aux élections législatives et communales par le parti islamiste PJD. A l’issue du scrutin du 8 septembre, les frères de Saâd-Eddine El Othmani n’ont obtenu que 13 sièges, contre 125 lors des élections de 2016.
Cette situation entraîne un gros manque à gagner pour les caisses du PJD (chaque député cotisait à hauteur de 4.000 dirhams par mois), sans compter les pertes en ressources budgétaires affectées par l’Etat aux partis politiques en fonction des résultats des élections (subventions du ministère de l'Intérieur).
Par ailleurs, face à une crise budgétaire sans précédent dans l’histoire du parti, les interrogations restent nombreuses autour du sort du futur siège de Hay Riyad à Rabat, nécessitant un investissement de l'ordre de 40 millions de dirhams, et dont le chantier a été lancé en fanfare en janvier dernier, en présence du chef du gouvernement et numéro un du PJD, Saâd-Eddine El Othmani.