Accusé d'avoir eu recours au logiciel d'espionnage Pegasus pour inflitrer les téléphones de plusieurs personnalités publiques françaises, le Maroc a décidé d'attaquer en diffamation Amnesty International et Forbidden Stories devant le tribunal correctionnel de Paris.
«Le délai de dix jours à l’intérieur duquel Amnesty International et Forbidden Stories pouvaient produire des preuves sur ce qu’ils affirmaient est expiré», a affirmé l’avocat mandaté par le Maroc, Me Olivier Baratelli, lors d’une interview accordée à la chaîne tout-info CNews.
«La situation est ubuesque. Ça démontre ce que j’ai appelé, le premier jour, être une supercherie», a ajouté l'avocat du Royaume.
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Parallèlement aux plaintes déposées devant les tribunaux français, allemands et espagnols, Me Olivier Baratelli a indiqué qu’il allait remettre, en ce mercredi 4 août 2021, au procureur de la République à Paris un rapport d’expertise informatique, réalisé par un collège d’experts, qui excluent toute utilisation par le Maroc de ce logiciel.
«Le Maroc a des détracteurs sur la scène internationale. Le Maroc est leader dans la lutte internationale contre le terrorisme, est un ami depuis toujours de la France et a beaucoup aidé à déjouer des attentats sur le territoire français. Ça peut déplaire à certains. C’est ce que nous allons demander à la justice française d’éclairer et de savoir qui pourrait être derrière cette manipulation», a souligné Me Olivier Baratelli.