Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a organisé, mercredi 1er novembre à Rabat, un colloque international sur la violence en milieu scolaire, portant sur le thème de «La violence en milieu scolaire: connaissances, politiques et pratiques».
Dans sa livraison du vendredi 3 novembre, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte que les travaux de ce colloque international ont été basés sur la présentation des conclusions de la récente étude sur la violence en milieu scolaire au Maroc, réalisée conjointement par le CSEFRS et l’UNICEF. Selon cette étude, 16% des élèves interrogés ont subi des violences verbales en primaire, contre 23% au niveau secondaire (collège et lycée), alors que 15% de ces élèves du primaire ont été exposés à des violences physiques, contre 13% au secondaire.
Cette étude précise que ces violences en milieu scolaire se déroulent essentiellement entre élèves. Elle a également dévoilé que sur les 13.000 élèves interrogés, 25,2% relevant du primaire et 25,3% du secondaire affirment avoir été victimes de coups ou tabassages, alors que 25,8% des élèves du primaire et 37,4% du secondaire ont été pris à partie à travers des bousculades et autres tentatives manifestes de violences physiques.
C’est dans ce cadre qu’Habib El Malki, président du CSEFRS, a précisé que ces violences, qu’elles soient verbales ou physiques, constituent un véritable défi au rendement des élèves et un obstacle à leur intégration dans un milieu scolaire sain. Il a ainsi appelé tous les intervenants éducatifs à multiplier et conjuguer leurs efforts en vue de créer un environnement scolaire sain et de qualité.
Il a aussi exposé des mesures qui pourraient contribuer à lutter contre le phénomène des violences en milieu scolaire, comme sa pleine intégration dans la dynamique actuelle de la réforme de l’éducation. Ceci exige la connaissance des causes réelles de ce phénomène et la mise en œuvre de moyens de contrôle et de sanctions disciplinaires en vue de sécuriser le milieu scolaire.
Habib El Malki a enfin préconisé la création d’une structure organisationnelle dans chaque établissement scolaire, ainsi qu’une charte comportementale, en vue de permettre aux élèves d’évoluer dans les meilleures conditions d’apprentissage et de développement personnel.