Reçu le mardi 28 mai dernier par le roi Mohammed VI à Salé, le Conseiller principal du président Trump, Jared Kushner, était au Maroc dans le cadre d’une tournée comprenant aussi la Jordanie et Israël.
Objectif: acter la paix entre Palestiniens et Israéliens, telle que le président américain l’envisage et la défend. Abdelmoughit Benmessaoud Tredano, professeur en Sciences politiques et de géopolitique, également directeur de la Revue marocaine des sciences politiques et sociales, en est persuadé.
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«L’administration américaine cherche l’adhésion du Maroc à ce projet. Ceci, d’autant qu’au Moyen-Orient, les soutiens ne sont pas nombreux», constate-t-il. Dans le Golfe, l’adhésion à ce projet varie d’un pays à un autre. «L’Egypte suit, mais le reste des pays arabes oscille entre une opposition systématique (la Syrie, le Liban et en partie l’Irak), et une hésitation comme le cas de la Jordanie qui craint que l’opération ne se réalise à son détriment, soit à travers l’intégration définitive des Palestiniens déjà résidents et ceux de le Cisjordanie», explique Benmessaoud Tredano.
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Tout en se voulant un moyen d’apporter les modalités techniques, notamment économique, de la mise en place du projet américain, cette visite vise aussi à «sonder les autorités de Rabat, et voir dans quelle prédispositions elles sont», relève cet universitaire. Cette visite intervient d’ailleurs à la veille du sommet arabe de Manama, sur lequel Washington a beaucoup tablé pour réunir le maximum de soutiens à son projet.
Mais s’agissant des Palestiniens, que représente ce deal? «Ce projet, c’est tout simplement la mort de la cause palestinienne. Il stipule qu’il n’y a pas de solution à deux Etats possible. Il suppose que la ville d'Al Qods soit définitivement et exclusivement intégrée à l’entité israélienne. Tout comme il enterre toute option de retour des réfugiés palestiniens chassés de leur terre depuis 1948 dans la mesure où le plan prévoit leur intégration définitive dans les pays voisins d’accueil».