A Rabat, les bouchers refusent de vendre des bovins brésiliens, importés depuis quelques semaines par le Maroc pour pallier la hausse des prix de la viande rouge. C’est en tout cas ce qu’annonce l’association des bouchers de Rabat qui relate la décision de professionnels du secteur de ne pas se procurer cette viande, de crainte que leurs clients refusent de l’acheter malgré son prix plus bas.
Dans leur livraison du 14 avril, les quotidiens Al Akhbar et Al Ahdath Al Maghribia reviennent sur le boycott annoncé des bovins de la race brésilienne Nelor que le Royaume importe depuis quelques semaines pour faire face à la demande nationale en viandes rouges. Ce boycott s’est accentué après la fuite de deux bovins le 9 avril dernier à Rabat, qui ont semé la panique dans plusieurs quartiers de la capitale.
Si cet épisode a suscité moult réactions sur les réseaux sociaux, il a surtout conforté les professionnels du secteur dans leur décision de les boycotter. D’après les sources des deux quotidiens, ce boycott s’inscrit dans un contexte marqué par la faible demande liée à ces bovins brésiliens, notamment à Casablanca.
Dans ce sens, les bouchers de la capitale ont ainsi été contraints d’expliquer à leurs clients que leur viande est produite localement et qu’elle n’a rien à voir avec les bovins importés du Brésil. Les représentants des professionnels assurent que les bovins brésiliens n’ont pas encore fait leur entrée dans les boucheries de Rabat, car ils n’ont pas encore été égorgés.
Toujours selon les professionnels, la seule viande brésilienne commercialisée l’est par un investisseur qui fournit des hôtels et de grands restaurants de la capitale. Quant aux responsables du ministère de l’Agriculture, ils insistent depuis plusieurs jours sur la qualité de la viande brésilienne.