La Fédération régionale chargée du suivi de l’action politique à Nador, constituée d'un conglomérat de plusieurs associations de la société civile, vient d’exiger le droit des Marocains du préside occupé de Melilla à exercer librement leurs droits religieux. Cette réaction vient ainsi répondre à l’interdiction qui leur a été faite par les autorités espagnoles d’importer des moutons de l'Aid Al-Adha à partir du Maroc, comme ils avaient jusqu'ici l’habitude de le faire.
Dans son édition de ce jeudi 1er septembre, le quotidien Al Massae, qui a reçu copie d’un communiqué des associations de la société civile de Nador, rapporte que celles-ci réaffirment leur soutien total aux Marocains de Melilla et s’en remettent au Tribunal européen pour rétablir leurs droits fondamentaux, notamment quant à l’exercice libre de leur religion. Elles rejettent ainsi les allégations espagnoles selon lesquelles le cheptel marocain comporterait toujours des risques de fièvre aphteuse. Or, cette épidémie, limitée dans le temps et dans l’espace, a été rapidement circonscrite et jugulée par les vétérinaires marocains.
Ces associations se félicitent également du débat engagé, à Melilla, par la société civile et les partis politiques qui ont récemment exigé le respect des droits et particularismes religieux des Marocains, qui forment plus de la moitié de la population du préside occupé et qui ne cessent de manifester, ces derniers jours, pour réclamer justice.
Selon Al Massae, la Fédération régionale chargée du suivi de l’action politique à Nador a aussi lancé un appel aux partis politiques, associations civiles et syndicats marocains pour les encourager à participer en masse à une manifestation qu’elle compte organiser, à la frontière avec Melilla, contre cette mesure d’interdiction d’importer des moutons du Maroc.
De même, la Fédération compte exiger du gouvernement marocain un démenti catégorique et formel aux allégations du ministre espagnol de l’Agriculture quant à la fièvre aphteuse.